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Rennes. Hôpital sud : une appli anti-stress préopératoire

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L'association Les P'tits doudous de l'Hôpital sud, à Rennes, a lancé une application sur tablette pour aider les jeunes patients à combattre leur anxiété avant l'opération.

On les connaissait pour leurs distributions de peluches aux jeunes patients du CHU prêts à se faire opérer. Mais à l'heure du numérique, l'association Les P'tits doudous de l'hôpital sud a décidé d'aller plus loin et d'imaginer une application sur tablette, « Le héros, c'est toi ! », qui permet aux enfants de jouer dans l'univers du monde hospitalier afin de combattre l'anxiété avant leur opération.

Cette application, dans les mains des patients depuis avril dernier, était officiellement présentée à l'Hôpital sud mercredi soir.

Créée par Niji

« On a constaté qu'il n'existait pas de jeu vidéo pour les enfants qui étaient à l'hôpital, explique Nolwenn Febvre, la présidente de l'association. On a donc eu l'idée de cette application créée par l'entreprise cessonnaise Niji, spécialisée dans le numérique, et qui permet au patient d'intégrer l'univers qui l'entoure et de jouer avec sa chambre d'hôpital rennaise. »

Bientôt pour les grands ?

De son lit jusqu'au bloc opératoire, le petit patient peut donc suivre le fil de ses aventures sur sa tablette. De quoi lui faire oublier la traditionnelle anxiété préopératoire.

Et avec des premiers résultats plus que probants, l'association ne compte pas s'arrêter là et réfléchi déjà à d'autres projets. Dont, peut-être, la même application pour les grands patients.




Pharmaceutique : vers un nouveau business model ?

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Vers une adaptation digitale du business model des laboratoires pharmaceutiques ou une rupture totale avec l'arrivée des "Big Techs" ?

Par sa dimension systémique, la révolution numérique induit des bouleversements majeurs au sein des entreprises. Avec la même force de disruption que la révolution industrielle, elle transforme modèle d’affaires, organisation, culture d’entreprise et mode de management.

Au-delà des adaptations liées au marketing digital, à l’heure de la médecine personnalisée, de la santé connectée et du Quantified Self, c’est donc à une véritable rupture de business model que sont confrontés les industriels du médicament. Ces derniers  affrontent pourtant cette révolution avec retard. Selon l’étude réalisée en 2014 par Capgemini et le MIT Center for Digital Business (1), la pharmacie figure actuellement parmi les secteurs les moins digitalisés, avec seulement 7 % d’entreprises qualifiées de « Digiratis ». Les plus audacieuses cherchent à se différencier et avoir une longueur d’avance, tandis que d’autres préfèrent ne pas développer de différenciation digitale, freinés par les contraintes réglementaires et l’absence de cadre interne. Et la majorité d’entre elles abordent cette transformation à travers principalement la communication et la visite médicale, se limitant souvent à « digitaliser » les pratiques existantes, dans la perspective classique de la promotion « produit ».

  

C’est particulièrement le cas des filiales françaises des groupes internationaux. Concentrées sur les fonctions marketing/ventes, les initiatives digitales sont en majorité envisagées en France dans une vision « outil » : un site, une application, une web série, un serious game, un objet connecté... Sans que ces outils soient toujours en interaction les uns avec les autres et s’intègrent de manière cohérente dans une logique de parcours de soins. Les exemples relevés dans l’étude réalisée par Les Echos sur la transformation digitale des laboratoires pharmaceutiques (2) illustrent cette situation.

Les laboratoires développent de nombreuses innovations, souvent originales, qui ne s’inscrivent toutefois pas dans un véritable processus de transformation digitale. Les solutions développées dans une logique cross canal font encore figure d’exception et la politique éditoriale sur les réseaux sociaux n’est pas clairement établie, en dehors des Social Media Guidelines issus du corporate et qui sont d’ailleurs souvent méconnus par les collaborateurs des filiales. Cette situation explique la difficulté voire l’impossibilité de mesurer les réels retours sur investissement de ces innovations ou des services digitaux actuellement mis en place.

D’autre part, il n’y a pas eu de véritable adaptation des organisations internes. Les laboratoires n’ont pas encore construit de design organisationnel permettant de soutenir cette transformation, à l’image de ce qu’ont déjà entrepris certaines grandes entreprises dans d’autres secteurs (Nestlé, Nike, Pernod Ricard, Air Liquide, Burberry...). Seules quelques Big Pharma (Abbvie, Sanofi, GSK, Lilly et Novartis) commencent à structurer un écosystème « étendu » à la sphère digitale, au travers par exemple de Living Labs ou de plates-formes d’open innovation. Enfin, quand une entreprise s’engage dans cette transformation, elle doit disposer des capacités et des compétences (profils, effectifs) pour suivre le rythme accéléré de l’ère digitale. Les filiales françaises manquent encore cruellement de ces capacités. Ce qui explique que la culture digitale se diffuse lentement et qu’elle reste souvent cantonnée aux départements marketing.

La promotion pharmaceutique et la relation client à l’épreuve du digital

La digitalisation des services orientés clients est encore incomplète. Dans le domaine de la promotion (en particulier la visite médicale), elle se limite souvent à la transposition sur iPad des ADV.  En matière de marketing de services, le digital offre de formidables opportunités de développer de nouveaux dispositifs du type Beyond the Pill sur un modèle B2B2C (ie laboratoires/médecins/patients). Dans cette logique, des solutions innovantes commencent à être expérimentées, à l’instar de celle développée par Sanofi dans le diabète avec Diabéo® (assistant numérique pour patient), GoMeals® (application mobile) et iBGStar® (lecteur de glycémie connecté). Elles restent toutefois minoritaires, de même que les supports transactionnels destinés à renforcer la relation médecins/patients (ex. : les applications Mon Asthme® de GSK ou Mon Agenda Positif® de MSD).

Plus problématique, la data n’est pas encore considérée comme une ressource stratégique. La récupération des e-permissions n’est pas une priorité et la plupart des laboratoires ne créent pas eux-mêmes leurs bases de données clients, mais les louent et externalisent leur CRM auprès de sociétés tierces.

De leur côté, les médecins sont massivement équipés de smartphones, mais peu de services on-line, mêmes destinés à l’hôpital, sont nativement conçus pour le mobile, alors que l’accès au web depuis l’informatique hospitalière est particulièrement précaire.

Quant aux relations professionnelles, certains congrès médicaux et sociétés savantes ont bien amorcé leur digitalisation et disposent aujourd’hui d’un abondant contenu digital issu des symposia. Mais encore peu de web conférences sont adressées aux médecins libéraux qui disposent pourtant de la bande passante et de l’équipement adapté à ces diffusions. L’enjeu majeur de la santé numérique semble aujourd’hui échapper aux laboratoires pharmaceutiques.

Les Big Techs sont-ils les futurs géants de la pharma ?

L’ère digitale amène à la convergence des filières du cure et du care (à savoir celles du bien-être, de la prévention, du soin et du médicament), élargissant ainsi l’écosystème de la santé à de nouveaux entrants : start up issues du Quantified Self (iHealth, Withings, Scanadu, BodyCap, Glooko…), Big Tech (Apple, Samsung, Philips…) et Big players du web (Google, Amazon…). Ce phénomène de convergence ouvre une voie royale à ces nouveaux entrants, particulièrement intéressés par la perspective d’un cycle de vie produit beaucoup plus long que celui qu’ils ont l’habitude de gérer. Le métier des Big Tech et des Big players du web est notamment de faire fructifier des données au sein d’un écosystème numérique, par la création de valeur dans la circulation et la mise à disposition d’interfaces. Ils ont ainsi tous développé des plates-formes mobiles reposant sur des données de santé ou de bien-être : Apple HealthKit, Samsung Digital Health Initiative, Microsoft HealthVault, Google Android Wear… sans oublier Google Fit et bien sûr Nike+. Grâce à ses plates-formes de données, Apple a d’ores et déjà conclu des partenariats avec des établissements hospitaliers américains. Nul doute que ces opérateurs sauront exploiter leur maîtrise des flux digitaux pour formater les données de santé, tout comme elles le font déjà avec celles du bien-être.

La création en 2013 de Calico par Google est à cet égard emblématique de ce mouvement stratégique. Dirigée par l’ancien PDG de Genentech, cette nouvelle entreprise ambitionne de relever le défi du vieillissement et des maladies associées par le biais des nouvelles technologies digitales et de l’intelligence artificielle. Calico vient ainsi d'annoncer son premier partenariat avec le laboratoire AbbVie. De son côté, Google X Lab développe des lentilles de contact pour les diabétiques mesurant en temps réel la glycémie ; un partenariat a été noué cet été avec Novartis, via sa filiale Alcon. Le coréen Samsung, leader mondial du marché des smartphones, a récemment annoncé un investissement supérieur à 2 milliards de dollars pour sa filiale biopharmaceutique Bioepis consacrée au développement de médicaments biosimilaires. Apple quant à lui se positionne sur la santé préventive et personnalisée, le suivi des soins (avec le Healthbook®), la formation et l’information auprès des patients et des professionnels de santé (medical education).

Quels leviers pour mener cette transformation digitale ?

Le benchmark avec des entreprises ou des secteurs plus digitalisés que la pharma fait ressortir cinq  leviers de transformation digitale :
• Intégrer le digital dans la vision stratégique de l’entreprise, en élargissant le périmètre de ses activités au-delà du développement et de la commercialisation de nouvelles molécules.
• Privilégier le processus de transformation à celui de restructuration. Dans un environnement par nature instable, les leviers de création de valeur font émerger des besoins de compétences nouvelles. Or les plans de restructuration renforcent souvent les carences de ces compétences émergentes. Les collaborateurs changent de poste ou de fonction, sans que le design organisationnel évolue réellement.
• Donner aux filiales une autonomie importante pour mettre en œuvre ces nouveaux designs organisationnels. Le processus pour mener une transformation digitale est itératif, avec des logiques de test and learn. Or les équipes marketing peinent à intégrer ces logiques dans la mesure où elles travaillent dans un cadre de plus en plus contraint par le règlementaire et les règles de compliance définies au niveau corporate.
• Favoriser la transversalité des équipes. Que ce soit au niveau corporate ou dans les filiales, l’organisation en Business Unit favorise les structures en silo. Les cellules digitales créées au sein des laboratoires, quelle que soit leur place ou leur rattachement hiérarchique, ne permettent pas de compenser ce manque de transversalité.
• Donner aux collaborateurs une connaissance fine de leur nouvel écosystème digital, et mettre en place une veille permanente et large pour pouvoir l’appréhender.
L’industrie pharmaceutique peut-elle réussir cette transformation ? Elle en a bien sûr les moyens, mais tous les laboratoires ne disposent pas de la même agilité pour la mener. Les mid size du secteur apparaissent aujourd’hui mieux placés que la plupart des Big Pharma, pénalisées par leur inertie sur un marché concurrentiel en perte de créativité.

Antoine Poignant, médecin et sociologue, président du groupe EuroHealthNet-Meditailing, et Hélène Charrondière, directrice du pôle Pharmacie-Santé des Echos Etudes.

(1) The digital advantage: how digital leader outperform their peers in every industry, Capgemini et MIT Center for Digital Business, 2014.
(2) Les laboratoires pharmaceutiques face à la transformation digitale, juillet 2014, Les Echos Etudes en partenariat avec Meditailing.


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-108718-les-laboratoires-pharmaceutiques-face-a-la-transformation-digitale-et-larrivee-des-big-techs-dans-la-sante-1041849.php?xtor=RSS-2103&D2fb6ALqzTMM2bo5.99

Technologies médicales : toujours plus connectées !

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Les nouvelles technologies numériques, développées par la recherche clinique, assureront bientôt un suivi du patient toujours plus étroit. Une chance pour les entreprises numériques françaises ?

Qu’il s’agisse de prévention, de diagnostic ou de soin, il ne se passe pas un jour sans que l’annonce d’une innovation ne vienne apporter sa part de transformations à la médecine et avec elle, plus de sécurité, plus de confort et surtout de nouvelles chances de guérisons pour les patients.
Source du progrès thérapeutique et de l'amélioration de la qualité des soins, la recherche clinique ne manque pas, non plus, d’être profondément et durablement transformée par les nouvelles technologies numériques.

Tout d’abord, parce qu’en devenant un élément constitutif d’un traitement, les dispositifs médicaux numériques nécessitent, au même titre qu’un médicament, d’être testés et évalués, ce qui non seulement étend le champ, mais encore augmente la complexité de la recherche clinique. Car si l’on maîtrise aujourd’hui l’évaluation d’une molécule, la difficulté est tout autre quand il s’agit d’évaluer cette dernière associée à un smartphone, à des services en ligne ou à un programme d’observance.

  Sortir du vase clôt de l'hôpital

Au delà de l’élargissement de son périmètre, et pendant ce temps, la recherche clinique effectue sa propre mutation notamment avec l’utilisation de capteurs connectés qui, associés au « cloud computing », vont autoriser le suivi de patients dans leur « vraie vie » et générer la collecte de véritables océans de données. C’est dans ce contexte que les technologies du « big data » seront appelées à jouer un rôle déterminant en transformant non seulement l’organisation de la recherche clinique mais encore son territoire en la sortant du vase clôt de l’hôpital pour la faire entrer dans la vie de tous les jours. Ainsi, un individu équipé de capteurs connectés, soit parce qu’il est atteint d’une maladie chronique et fait l’objet d’un suivi permanent, soit parce qu’il a cédé à la mode du « quantified self » ou, plus prosaïquement, parce que son assureur lui a promis une baisse de ses cotisations en échange de ses données, devient un patient impliqué dans la recherche clinique. A terme, et avec le développement du « big data » associé à la multiplication des capteurs connectés de toutes sortes, nous serons tous un jour, malades ou bien portants, peu ou prou, occasionnellement ou de façon permanente, impliqués dans la recherche clinique.

Ces évolutions nécessiteront bien entendu un profond réaménagement du cadre actuel de la recherche et posera, de toute évidence, des questions éthiques, en particulier soulevées par l’exploitation de données personnelles qui ne seront d’ailleurs pas toutes des données de santé mais qui le deviendront une fois traitées. Cette mutation de la recherche clinique ne manquera pas, non plus, d’avoir un effet positif sur le délai nécessaire à la mise sur le marché d’innovations thérapeutiques tout en apportant une meilleure sécurité grâce à la mise en œuvre de programmes d’observance et de suivi des patients dans leur vie réelle.

Sur le plan économique enfin, la transformation numérique de la recherche clinique est une nouvelle chance pour la France, notamment dans l’actuel contexte de sa délocalisation vers l’Europe de l’Est et les pays émergents. A condition, toutefois, non seulement d’accompagner mais encore de soutenir cette transformation par un cadre réglementaire rénové. Encore une fois, et surtout dans un secteur hyper-régulé comme celui de la santé, rien de neuf ne voit le jour sans une prise de conscience et un petit effort d'innovation de ceux qui font nos normes et nos lois ! 


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-107806-la-transformation-numerique-de-la-recherche-clinique-une-chance-pour-la-france-1040748.php?YIkDRgPsRmiaYPQt.99


La télémédecine doit miser sur la relation patient médecin pour s'imposer

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Si la télémédecine simplifie l'accès aux services médicaux à distance aussi bien dans les pays développés que dans les pays émergents, une crainte a longtemps persisté quant aux barrières qu'elle dresse dans la relation patient-médecin. En effet, la multiplication des outils tend à automatiser les rapports, voire à les faire disparaître. On pense notamment à des applications telles que Gogohealth qui informatise les prescriptions pour éviter les rendez-vous médicaux en cas de symptômes minimes ou Mango Health, qui ludifie la prise de médicaments et informe sur les interactions médicamenteuses sans avoir à consulter son médecin. Mais ce que l'on peut retirer de ces initiatives, c'est qu'elles ne visent pas à remplacer le médecin en général. Elles visent à accélérer certains processus qui ne nécessitent pas forcément la prise d'un rendez vous. Reste que cela inquiète encore, ou rend frileux. 

Des médecins inquiets, des patients méfiants

Ainsi, l'année dernière PwC Global Healthcare dévoilait que seuls 27% des médecins proposaient à leurs patients d'utiliser des applications de e-santé. Et du côté des patients, le constat semble être le même : 39% des Américains sondés par Cisco se disent réticents quant à l'idée de partager leurs informations médicales personnelles sur internet. Mais la tendance semble toutefois se modifier : toujours dans le même rapport, on apprenais que trois quart des Américains préféreraient, s'ils avaient le choix, recourir à un service de télésanté. Et pour 70% d'entre eux, ce serait pour contacter leur propre médecin et ainsi renforcer leur relation. Il semblerait donc, si ces relations dématérialisées gardent du lien, qu'elles convainquent les individus comme le corps médical.

De futures applications plus tournées vers la communication

Ce constat est notamment valide en France. C'est en effet ce que semble l'indiquer un rapport de TNS Sofres pour LauMa Communication et Patients & Web, pour qui 58% des Français estiment que le web renforce leur échanges avec leur médecin. Chose qui devrait donc attirer dans les mois à venir les créateurs d'applications. C'est en tout cas déjà le cas pour des applications tels que Practice Fusion. En effet, bien que ses créateurs aient choisi de proposer un énième service de prise de rendez-vous médicaux en ligne, le site permet également aux cabinets médicaux de se créer un profil et d’interagir avec leurs patients en ligne, comme sur un réseau social. Une manière de toujours garder le contact et de renforcer les liens.



Les dispositifs médicaux apportent des solutions au système de santé

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Antoine Audry est pharmacien de formation. " On n'imagine pas ce que les dispositifs médicaux apportent comme solutions au système de santé en général et aux patients en particulier.  Il y a véritablement une dynamique d'innovation. C'est un secteur qui a besoin de se créer, de se générer, de trouver ses modes de régulation avec des solutions qui lui sont spécifiques."
Antoine Audry L'INVITÉ DU MOIS - Président de l’APIDIM, Directeur des Affaires Publiques Medtronic.



20 millions d'euros attribués au projet TerriSanté de l'ARS Ile-de-France pour déployer des solutions numériques au service de la santé

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Le projet TerriSanté de l'Agence Régionale de Santé (ARS) Ile-de-France a été retenu parmi 18 projets pour développer l'économie numérique, sur un territoire de 350 000 habitants au cœur de la métropole du Grand Paris, pour améliorer la santé de la population. 20 millions d’euros ont été attribués pour la mise en œuvre de ce projet.

L’objectif principal de TerriSanté est l’amélioration de la coordination des parcours de soins entre la ville et l’hôpital, grâce au déploiement massif de solutions numériques qui facilitent en même temps le travail des professionnels et l’accès aux soins des patients, tout en veillant à la réduction des inégalités de santé. Partie intégrante du Contrat Plan Etat Région 2014-2020, le projet TerriSanté a l’ambition de consolider et d’accélérer la mise en place d’une économie forte autour de la e-santé, en proposant un terrain d’expérimentation aux entreprises du secteur.

L’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) et les Unions Régionales des Professionnels de Santé (URPS) sont à l’origine du projet qui avait été sélectionné au sein de la région parmi 8 autres initiatives.

Les principaux établissements de santé du territoire, les structures médico-sociales, les centres et réseaux de santé, des associations de patients, le millier de professionnels libéraux ainsi que les partenaires de la filière économique e-santé sont déterminés à concrétiser ce projet bâti sur une démarche innovante. Les communes, la Vallée scientifique de la Bièvre, le Conseil général du Val-de-Marne, le Conseil Régional et la Préfecture de Paris et d’Ile-de-France, l’Assurance maladie et la Préfecture du Val-de-Marne sont aussi mobilisés autour de TerriSanté, portant à plus de 60 le nombre d’acteurs* engagés à ce jour.

Le territoire ciblé s’étend du nord-ouest du Val-de-Marne (Gentilly, Kremlin-Bicêtre, Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine, Thiais, Arcueil, Cachan et Villejuif) jusqu’à l’ouest du 13ème arrondissement de Paris. Caractérisé par une offre de soins importante et diversifiée, ce territoire couvre une population urbaine et dense, avec des indicateurs sanitaires plutôt défavorables.

Centré sur la prévention, l’orientation, et la prise en charge du patient, le projet comporte :

Un service public de référence d’information en santé : où se soigner suivant sa pathologie, délais de prise de rendez-vous par spécialité, temps d’attente aux urgences, etc. ;Un compte « patient » : vaccinations, Plan Personnalisé de Soins, informations contextualisées, dématérialisation de démarches administratives (prise de rendez-vous en ligne et rappels, paiement en ligne, etc.) ;Une offre de services collaboratifs pour les professionnels : dossier « patient » de coordination, centralisé et partagé entre les différents intervenants (vue de l’agenda patient, prise de rendez-vous par le professionnel pour le patient, accès à un réseau social interprofessionnel, outils de télésurveillance des malades chroniques, etc.) ;Une offre de formation en ligne pour les professionnels (modules de e-learning) et pour les patients (modules d’éducation thérapeutique, serious games).

TerriSanté prévoit également l’exploitation des données collectées et analysées à l’aide d’outils de big data, à des fins de veille sanitaire, de recherche et de pilotage de l’offre de soins.

L’Agence conduira le projet avec le Comité d’Orientation Stratégique des Systèmes d’Information Santé d’Ile-de-France (COSSIS), au sein duquel les opérateurs et professionnels de santé et médico-sociaux de la région sont représentés. La conduite opérationnelle  sera confiée au GCS D-SISIF, maitrise d’ouvrage régionale des SI de santé.

* Retrouvez la liste complète des partenaires et plus d’informations sur TerriSanté sur notre site Internet.

Au vu des différents éléments que la mission de contrôle de l’ARS a pu recueillir, il apparait que la réponse apportée par le centre de régulation du SAMU à la sollicitation de la maman a été adaptée à la demande qui était formulée et que les conditions de la prise en charge de l’enfant par le service des urgences du Centre Hospitalier Delafontaine ne relèvent pas de dysfonctionnement.
 
A l’initiative de l’autorité judiciaire et sur plainte des parents, une instruction judiciaire est en cours, menée par un juge d’instruction du Tribunal de Grande Instance de Bobigny, qui devrait donner lieu à des expertises sur les causes du décès et qui permettra de déterminer les circonstances exactes de ce décès.
 
Claude Evin, Directeur Général de l’ARS Ile-de-France, a informé la famille personnellement. Il partage l’émotion et la douleur de la famille et des proches de cet enfant, et les assure de toute sa sollicitude.

L’appel à projets national « Territoire de soins numérique »

Les ministères des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, du Redressement productif, et le ministère délégué chargé des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Innovation et de l’Economie numérique, ainsi que le commissariat général à l'Investissement, ont lancé le 3 décembre 2013 un appel à projets sur les services numériques innovants au bénéfice du système de soins. Le programme « Territoire de soins numérique » s’inscrit dans la Stratégie Nationale de Santé et doit favoriser l’émergence de « territoires d’excellence » pilotes en matière d’usage du numérique, au service de l’amélioration et de la modernisation du système de soins. Les projets, ciblés sur quelques territoires, sont portés par les Agences Régionales de Santé (ARS). Une enveloppe de 80 millions d’euros est dédiée à ce programme dans le cadre des Investissements d’avenir pour soutenir 5 projets.



Medic, le conseil médical personnalisé sur smartphone

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Dès le 1er octobre, les possesseurs de smartphones pourront disposer d'un conseil médical personnalisé à partir d'une nouvelle application, Medic, téléchargeable gratuitement. Développé par la société Self Med à Lay-Saint-Christophe, en Meurthe-et-Moselle, ce nouveau service est le fruit de l'expérience de Loïc Libot, médecin régulateur au Centre 15 de Nancy. « De nombreux appels sont liés à l'automédication. Confronté à une douleur particu lière, le patient hésite devant son armoire à pharmacie et peut prendre des médicaments inadaptés, parfois dans des posologies inadéquates, ce qui peut avoir des conséquences graves », explique ce médecin urgentiste, qui a fondé Self Med en avril dernier avec trois associés.

C'est pourquoi il a imaginé cette application utilisable sur les différentes plates-formes actuelles : Apple Store, Android Market ou Windows Store. A partir des réponses données à cinq questions claires et illustrées, Medic permet d'obtenir le nom des médicaments en vente libre et leur posologie, lorsqu'il s'agit d'une situation simple. Dans les cas plus complexes, l'application oriente le patient vers une consultation de ville ou le service d'urgence le plus proche, grâce à un système de géolocalisation intégré. Les réponses sont personnalisées en fonction du profil du patient (poids, âge, sexe...), qui l'a préalablement installé sur son smartphone. L'application Medic propose aussi des fiches pratiques qui recensent les pathologies bénignes les plus courantes et leur traitement en automédication. Régulièrement mis à jour, les algorithmes de décision et les contenus sont validés par un collège médical composé de six médecins urgentistes et généralistes, deux pharmaciens et trois utilisateurs.

Self med
Date de création : avril 2014
Cofondateur : Loïc Libot
Effectif : 4 personnes
Secteur : santé

Vade-mecum sur la télémédecine - Actualité de la fonction publique

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HOSPIMEDIA - Le Cnom publie un vade-mecum sur la télémédecine afin d'aider les établissements ou les professionnels dans leur démarche pratique, notamment d'un point de vue réglementaire. L'occasion pour l'ordre de rappeler ce qu'est et ce que n'est pas la télémédecine.

Le Conseil national de l'ordre des médecins (Cnom) vient de mettre en ligne un vade-mecum télémédecine qui se présente comme un "guide pratique commenté pour l'examen des projets et/ou des contrats de télémédecine". En effet, rappelle le Cnom en avant-propos, les établissements ou les médecins qui souhaitent mettre en place un tel projet doivent connaître les dispositions réglementaires, qui "prévoient divers modes de contractualisation avec l'ARS, mais aussi l'interprétation de nature déontologique qu'en fait l'Ordre des médecins". Ainsi, le but de ce vade-mecum est d'accompagner la démarche pratique qui doit être suivie pour la conception et le déploiement d'une activité de télémédecine. Il est en ce sens composé de deux parties : l'analyse du Cnom pour l'application pratique du cadre réglementaire et la position du conseil sur des prestations médicales se situant aux confins de ce cadre réglementaire.

Ce qu'est et ce que n'est pas la télémédecine

Au préalable, le Cnom rappelle que les porteurs d'un projet de télémédecine doivent en amont se demander dans quelles mesures il va améliorer l'accès aux soins sur le territoire et à quels objectifs en matière de parcours de soins il répond. Et d'insister sur le fait qu'un projet ne peut recevoir d'approbation de "conformité déontologique s'il existe déjà une "offre de soins" suffisante sur le territoire considéré, tous secteurs d'exercice confondus et s'il n'apporte pas une amélioration substantielle de la prise en charge des patients". Ainsi, la télémédecine ne prétend pouvoir être appliquée à toutes les situations médicales, n'a pas vocation à résoudre la totalité des problématiques d'installations libérales, à pallier les difficultés de recrutement des établissements et ne peut être présentée comme une solution uniquement technologique se substituant à la rencontre singulière médecin-patient. Le Cnom précise à l'inverse que la télémédecine constitue "un moyen puissant" pour apporter la possibilité d'une consultation spécialisée sans déplacement du patient, un appui technologique pour des médecins généralistes souhaitant travailler en équipe, un moyen de mettre en coordination sur le territoire les établissements entre eux, un moyen de décloisonner le système de soins et de repenser une partie de l'accès à la médecine spécialisée.

Des définitions et des interrogations

Dans son vade-mecum, le Cnom propose aussi des définitions commentées des différentes formes d'exercice de la télémédecine précisés dans le Code de la santé publique, à savoir : la télé-consultation, la télé-expertise, la télésurveillance médicale et la télé-assistance médicale. Sur la télé-consultation, l'Ordre des médecins indique que les médecins sont concernés en qualité de télé-consultants mais aussi les sages-femmes, les chirurgiens-dentistes, "à l'exclusion des autres professionnels de santé qui n'interviennent que pour assister le patient et le professionnel médical". En ce qui concerne la télé-expertise et, plus précisément la prise d'avis à distance, le Cnom souligne que la responsabilité propre du médecin sollicitant "est engagée dans les conclusions qu'il tirera et les décisions qu'il prendra à la suite de cet avis". Par ailleurs, pour mener un bien un acte en télé-expertise, le professionnel doit disposer de moyens techniques suffisants en rapport avec la nature des actes pratiqués. Côté télé-surveillance et télé-assistance médicales, le Cnom prévient qu'il s'agit respectivement d'une interprétation à distance en temps réel ou différé par un professionnel et d'actes médicaux réalisés à distance par d'autres professionnels. Pour ce qui est de la télésurveillance, cela n'implique pas que l'éloignement du patient. Enfin, l'Ordre indique que la classification réglementaire des actes de télémédecine "soulève quelques interrogations dans la mise en application ou l'interprétation des textes". Par exemple, la pratique de la télé-radiologie ne peut se résumer "en la simple interprétation à distance des images obtenues", estime le Cnom. Il ajoute que les responsabilités respectives doivent aussi être explicitées pour "garantir la sécurité juridique de tous".

Le Cnom rappelle également les obligations déontologiques essentielles (l'information du patient et le consentement, la confidentialité et le secret professionnel, l'indépendance du médecin) mais aussi les garanties d'assurances ainsi que les bases légales du contrat de télémédecine. Pour ce qui est des actes se trouvant en dehors du cadre réglementaire de la télémédecine, le Cnom appelle à une "nécessaire clarification du droit", notamment pour ce qui est du télé-conseil personnalisé. Sur ce point, il a demandé au ministère des Affaires sociales, de la Santé et du Droit des femmes de se prononcer sur sa place comme prestation médicale et d'analyser comment cette activité s'insère dans la réglementation sanitaire spécifique du décret télémédecine. Dans l'attente d'une réponse, le Cnom recommande aux conseils ordinaux de rappeler aux promoteurs et aux médecins qu'il s'agit d'une prestation médicale devant être en conformité avec le Code de déontologie médicale. Il revient également sur les plates-formes ouvertes aux patients dans le cadre de leur prise en charge et pour lesquelles il ajoutera un additif à son vade-mecum.

Géraldine Tribault

Tous droits réservés 2001/2014 — HOSPIMEDIA




HospiLike : l'e-hôpital sur les réseaux sociaux

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Phénomène de mode ou souci d'instaurer une nouvelle proximité avec les équipes et les patients  ? Une cinquantaine d'hôpitaux sont présents sur les réseaux sociaux*.  Que retirent-ils de cette nouvelle visibilité ? Leurs pages sont-elles fréquentées et par qui ? Et pour ceux qui veulent se lancer, quel réseau choisir ? Facebook ? Twitter ? Comment gérer la charge de travail ? Quels sont les risques encourus ? ... Questions au cœur des 1res HospiLike conférences, organisées par le CHU d'Angers,  jeudi 11 décembre 2014 au Centre de congrès d'Angers.

L'établissement angevin invite hospitaliers et communicants à s'interroger ensemble sur la pratique émergente des réseaux sociaux. Régulièrement sollicité par d'autres établissements, le CHU propose à tous les professionnels engagés sur le web ou souhaitant investir la toile un temps de rencontre autour d'experts du monde de la santé, de la communication numérique et de la presse. A ce titre, d'autres établissements de santé très actifs sur les réseaux sociaux (Hôpital Necker, CHU de Rouen, CH de Compiègne) interviendront. En introduction à cette journée, @Yannleroux, psychologue clinicien et psychanalyste spécialiste des réseaux sociaux confrontera les enjeux  de ces nouveaux médias au regard des pratiques traditionnelles de communication.

Des experts prendront la parole et animeront des ateliers sur l'e-reputation, le badbuzz, les communautés en lignes, les bonnes pratiques sur la toile, les techniques d'animation d'une communauté en ligne ou…

Le CHU d'Angers a également convié des communicants web très présents et suivis sur les réseaux (@PatriceHillaire, community manager de La Poste, Marion MacGuiness aka la blogueuse @maxibestofmacmam, Ouest France avec la présence  d'un journaliste multimédia), ainsi que des experts des pratiques de l'environnement numérique avec, notamment un juriste de la @FondationMACSF ; fondation qui accompagne le CHU dans l'organisation de cette journée.

Télécharger le programme

Inscriptions : www.hospilike.fr

* buzz-esante.com/2014/06/27/infographie-lhopital-2-0-passe-par-les-reseaux-sociaux/


Catégorie : CHU Angers, Sites web, Colloques - Congrès



#Sugar : idée concept d'une montre connectée pour les diabétiques

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Dans le domaine de la santé connectée, de nombreux accessoires ont été créés afin de permettre aux malades de rester indépendants malgré les contraintes liées à leur(s) traitement(s). Le diabète fait partie des maladies obligeant à des contrôles strictes et réguliers alors qu’on peut continuer à vivre normalement hors de ces contraintes. Ainsi, les objets connectés de santé adressant spécifiquement les contraintes du diabète se multiplient. Le dernier en date, Sugar, est une montre connectée permettant de suivre le niveau de sucre du malade en temps réel.

Présentation de la montre Sugar :

Un malade atteint de diabète est obligé de contrôler son taux de sucre dans le sang plusieurs fois par jours afin de maitriser l’administration d’insuline.

Le diabète est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. Cela se traduit par un taux élevé de glucose dans le sang élevé : l’hyperglycémie. Ainsi, lorsqu’un malade mange, son taux de sucre dans le sang augmente fortement, les glucides sont alors transformés en glucose et le pancréas secrète de l’insuline. L’insuline permet au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme : muscles, tissus adipeux, et le foie où il va pouvoir être transformé et stocké. Le diabète est un dysfonctionnement de cette étape et impose l’administration d’insuline par l’intermédiaire d’injections régulières.

Aux États-Unis, la société BOLTGroup a développé Sugar, une montre connectée spécialement conçu pour les diabétiques afin de leur permettre de suivre facilement leur taux de sucre dans le sang au cours de la journée.

La montre Sugar utilise un moniteur de glucose en continu et en temps réel qu’on doit porter sur la peau du ventre, de telle sorte qu’il soit parfaitement invisible sous les vêtements. La montre connectée Sugar permet ainsi d’afficher le niveau de sucre dans le sang de l’utilisateur en temps réel sur l’écran de son smartphone, connecté en bluetooth, à l’aide d’une application mobile dédiée. Celle-ci permet de profiter de statistiques détaillées concernant l’évolution de votre niveau de sucre.

Sugar fonctionne également avec les lentilles connectées de Google, permettant d’analyser le niveau de sucre dans le sang en temps réel, de le transmettre à la montre et ainsi visualiser sa glycémie sur son smartphone. Si la glycémie de l’utilisateur de la montre devient trop importante, celle-ci se mettra alors à vibrer pour l’alerter du besoin d’une injection d’insuline. La montre connectée Sugar pourrait ainsi considérablement simplifier la vie quotidienne des diabétiques. Note : cette montre reste un concept qui n’a pour l’instant aucune date de sortie connue.

source : behance / creapills

 

 



Lancement de "Mon réseau cancer du sein", le premier réseau social exclusivement dédié aux femmes touchées par un cancer du sein Et à leurs proches

La silver économie, un marché en devenir - Innovation online

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Le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans est amené, en France, à doubler d’ici à 2030 pour atteindre 20 millions de personnes. Les nouvelles technologies et les évolutions démographiques vont modifier en profondeur les marchés de la santé et de la pharmacie. Toutefois, ce basculement ne doit pas être appréhendé comme une fatalité, mais comme une opportunité dont il faut se saisir au plus vite. En effet, le marché de l’autonomie et de la dépendance représente un potentiel important en matière d’emplois et de développement économique.

L’étude PwC « CEO Survey » de 2014 sondant les leaders de la santé et de la pharmacie révèle que 86 % des dirigeants du secteur de la santé pensent que leur activité sera profondément transformée par les nouvelles technologies dans les cinq prochaines années. Pour s’adapter, 93 % des dirigeants souhaitent ainsi investir dans les nouvelles technologies, mais malgré cette prise de conscience, seuls 33 % d’entre eux ont modifié leurs investissements en matière de technologie. Conscients de leur retard, 57 % des leaders de la santé s’inquiètent donc de la rapidité du changement technologique, contre 47 % tous secteurs confondus. L’autre tendance clé pour les acteurs de la santé, ce sont évidemment les évolutions démographiques, considérées à 84 % comme une tendance qui va transformer leur activité, contre 60 % tous secteurs confondus. C’est la raison pour laquelle les dirigeants du secteur sont vigilants concernant les demandes en mutation de leurs clients et patients : 94 % envisagent même de modifier leur stratégie sur ce point, et 84 % réfléchissent à modifier leurs canaux de distribution. « Beaucoup reste à faire dans le secteur de la santé. Les nouvelles technologies représentent un véritable défi pour les acteurs, qui doivent mettre en place des plans d’action rapides pour s’adapter à ces mutations », précise Elisabeth Hachmanian, associée PwC en charge de l'activité santé.

Prévenir la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson
« S’agissant de l’espoir de tous mourir en bonne santé, je crains malheureusement que tout individu meure un jour d’une maladie, diagnostiquée ou non. L’ICM est un institut de recherche basé à la Pitié-Salpêtrière. Il s’agit d’une fondation privée rassemblant chercheurs, médecins et entreprises sur un même lieu pour réussir à générer une innovation différente », expliquait en préambule Alexis Génin, directeur des applications de la recherche, Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), lors de la Conférence parlementaire sur la silver économie organisée au mois de juin. Et de poursuivre : « Nous vivons de plus en plus vieux, mais cela ne signifie pas que l’on vive forcément plus longtemps en bonne santé. Notre problématique est donc la suivante : comment augmenter cette durée de vie en bonne santé, ou en aussi bonne santé que possible ? Il s’agit de développer une approche de prévention, possible à différents niveaux. Premier niveau : vous n’êtes pas malade – quels facteurs limiteront le risque de tomber malade ? Second niveau : vous ne semblez pas être malade, mais des signes subtils indiquent que vous allez le devenir. Dernier niveau, enfin : vous êtes déjà malade, et malgré tout il existe encore une prévention, celle qui permet de prévenir la perte d’autonomie, de vivre avec la maladie en maintenant une existence aussi active et autonome que possible. »
« Sur le premier aspect de la prévention très en amont, de nombreuses études épidémiologiques peuvent offrir des pistes pour la diminution du risque de maladie ; c’est valable dans le cas des cancers, mais également des maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer. Sur le second niveau, lorsqu’un diagnostic établit aujour-d’hui qu’une personne est atteinte de la maladie d’Alzheimer ou de la maladie de Parkinson, cela est fait à un stade auquel la réserve de neurones en bonne santé a fortement diminué. S’agissant de la maladie de Parkinson, par exemple, il faut 70 % à 80 % de neurones morts dans la « substance noire », la région cérébrale affectée, pour que la maladie devienne visible. Le défi consiste donc à développer de nouveaux outils pour diagnostiquer la maladie très en amont, bien avant que la personne soit cliniquement malade. Une intervention thérapeutique très en amont peut permettre de préserver plus longtemps une vie autonome de la personne, car elle dispose alors encore d’une “réserve fonctionnelle” cérébrale. À titre d’exemple, nous organisons des cohortes de personnes âgées non malades, que nous suivons pendant plusieurs années afin d’identifier des “biomarqueurs” du vieillissement, de façon à voir si l’on peut observer un signal dans l’imagerie cérébrale, un signal neuropsychologique ou un signal dans la circulation sanguine qui permette d’arriver à un algorithme de prédiction de l’arrivée de la maladie. »
À la Pitié-Salpêtrière, grâce aux travaux du Pr Dubois, il est par exemple désormais possible de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer bien avant l’apparition des premiers signes cliniques. Ce diagnostic précoce, s’il force à une difficile annonce, ouvre la possibilité d’avoir une plus grande efficacité des médicaments – puisque plus de « réserve fonctionnelle du cerveau » - et donc de maintenir plus longtemps l’autonomie des malades. Néanmoins, les approches médicamenteuses, dans une innovation complète, ne peuvent suffire, d’autant qu’avec le vieillissement le risque de surmédication, avec effets secondaires associés, augmente.

Des jeux vidéo pour éviter les gestes entraînant des chutes et stimuler les capacités cognitives
« Comment donc, par des solutions non médicamenteuses, augmenter l’autonomie de personnes dont la maladie est diagnostiquée ?, interroge Alexis Génin. Un malade de Parkinson qui commence à chuter en est, d’après les statistiques, aux derniers stades de la maladie. D’autres études indiquent qu’on compte entre 20 % et 30 % de la population âgée en situation de dépression. D’où le cercle vicieux de l’isolement. Des pistes se dégagent quant aux moyens d’action à adopter. Nous avons par exemple créé un laboratoire commun, Brain e-Novation, avec le groupe Genious. Le métier de cette entreprise consiste à mettre au point des jeux vidéo en intégrant de nombreuses technologies utilisées par les jeunes ou les moins jeunes pour se divertir sur les écrans de télévision. Nous développons ensemble de nouveaux jeux dans lesquels les connaissances scientifiques et cliniques des chercheurs de l’ICM sont injectées. Le but est de parvenir à voir ce qui, dans le mouvement d’une personne, est un signal indiquant qu’elle va tomber. Et, en injectant cette connaissance dans le scénario d’un jeu vidéo, de permettre à la personne de s’entraîner et éviter les gestes qui entraînent des chutes. Ces outils, dits “serious games”, permettent aussi de stimuler les capacités co-gnitives ou de mémorisation d’une personne, d’augmenter son activité physique et sa motivation. Toutes ces approches sont en cours. » ■

 

Autonom’Lab : un cluster opérationnel
« Le Limousin préfigure la démographie de la France et de l’Europe de demain. Il s’agit d’un laboratoire démographique, avançait Éric Correia, président d’Autonom’Lab, lors de la Conférence parlementaire sur la silver économie organisée au mois de  juin. À l’horizon 2015, le poids des seniors de plus de 60 ans dans les dépenses de consommation dépassera les 50 %, soit plus que leur poids démographique (39 %). L’économie du vieillissement représente donc un enjeu essentiel. »  Autonom’Lab a été lancé en 2010 à partir d’un appel à projets européen pour favoriser l’élaboration de structures d’innovation centrées sur les usages et l’implication des usagers. Avec comme support une simple structure associative de loi 1901, regroupant les principaux partenaires nécessaires à l’innovation dans le champ autonomie-santé : le Conseil régional du Limousin, l’Agence régionale de santé, l’université, le CHU de Limoges, le pôle Domotique de Guéret, les pôles de compétitivité, etc. Une trentaine d’entreprises ont rejoint ce partenariat institutionnel via une adhésion. On compte parmi elles Legrand, mais aussi d’autres entreprises dédiées aux personnes âgées ou handicapées, des établissements hospitaliers médicaux sociaux, des mutuelles… Les usagers occupent une place importante dans Autonom’Lab. Ils sont présents via des collectivités locales en charge de leur accompagnement social (départements, communes), mais également via des associations d’usagers, notamment l’Association des paralysés de France et le Collectif inter-associatif sur la santé, une confédération régionale qui regroupe plus de 80 associations de familles et de personnes confrontées à la perte d’autonomie et à la maladie. « Nous sommes bien ici dans la “co-conception” ou le “co-design” de produits et de services. Autonom’Lab fonctionne sur un mode coopératif où tout projet est proposé à tous les membres sous forme de discussion ouverte pour l’approfondir, en identifier les enjeux, définir les étapes nécessaires, et associer l’usager à sa conception, voire à son évaluation. Ces projets peuvent émaner de demandes de membres ou être initiés par des appels à projets européens ou nationaux. Ils concernent des innovations technologiques, des améliorations techniques ou des innovations sociales ; les entreprises sont soit partie prenante directement, parce qu’adhérentes d’Autonom’Lab, soit accompagnées par des réseaux intermédiaires, consulaires, organisations professionnelles, ou pôles de compétitivité », détaille Éric Correia.

 

 

Technologies et santé

Médecine 2.0

Nouvelles technologies et santé font de plus en plus bon ménage. Fortes d’un potentiel sans limite, la robotique et les solutions numériques s’invitent dans les recherches médicales et dans la vie des personnes ayant une mobilité ou une autonomie réduites. Tour d’horizon de nouveautés destinées à améliorer bien des quotidiens.
Texte : Mathieu Neu.

 

 

Un projet accélérateur de recherche contre la maladie de Parkinson
Des personnes atteintes de la maladie de Parkinson équipées de capteurs. C’est le schéma très concret auquel doit aboutir le rapprochement entre la fondation Michael J. Fox et le fabricant informatique Intel. Les deux organisations viennent d’annoncer une collaboration destinée à soutenir la recherche contre ce fléau sanitaire. L’objectif est de mener une étude en plusieurs phases en exploitant une plate-forme d’analyse du Big Data qui doit détecter des récurrences parmi des données collectées par le biais de systèmes informatiques à porter sur soi. Les équipements technologiques utilisés permettront de recueillir vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept des données spécifiques à la maladie, comme celles relatives à la lenteur des mouvements, aux tremblements ou à la qualité du sommeil. Le projet suppose l’analyse de plus de 300 observations par seconde et par patient. Intel a ainsi développé une plateforme intégrant plusieurs composants logiciels, comme Cloudera CDH, une plate-forme logicielle open-source qui collecte et gère les données. La solution comprend une application analytique pour détecter en temps réel les changements dans les informations enregistrées. Les anomalies et modifications apporteront aux chercheurs une nouvelle manière de mesurer la progression de la maladie. Une approche qui pourrait leur permettre d’acquérir une image plus fiable et précise de la progression clinique de cette pathologie. ■

 

Un genou bionique nouvelle génération
La société Millinav a créé une nouvelle passerelle entre la robotique et la médecine, grâce à une prothèse proactive de genou particulièrement intéressante pour les personnes amputées au niveau du fémur. Récompensée par le Grand prix du jury à l’occasion des récents Trophées 2014 de la e-santé, cette innovation marque un virage important dans ce domaine en raison de son approche atypique. Elle permet de contrôler la prothèse de manière intuitive par le biais d’un microprocesseur, d’un moteur électrique et de capteurs. L’actionnement est piloté par un logiciel embarqué qui interprète les informations de positionnement dans l’espace et de vitesse du déplacement mesurées à l’aide de micro-gyroscopes. Cette articulation motorisée est fixée sur le tibia artificiel de l’équipement sur la partie basse, et sur un manchon servant d’extension au fémur sur la partie haute. Avec ce système intelligent, les personnes concernées pourront retrouver une motricité sans fournir les efforts que nécessitent les prothèses actuellement utilisées, et en se rapprochant d’une démarche beaucoup plus naturelle. L’innovation peut changer la vie de bon nombre de patients, puisque de nombreuses amputations consécutives à du diabète ou à un accident vasculaire sont potentiellement concernées. Millinav s’est inspirée de technologies issues de l’aéronautique pour aboutir à ce résultat.    ■

Une tablette en toute simplicité
Rompre l’isolement numérique. Tel est l’objectif du projet Hubert, dont la vocation est de proposer une tablette tactile simplifiée à l’attention des personnes âgées pour qui les nouvelles technologies ne coulent pas de source. La facilité d’utilisation est le maître mot de cette innovation. Elle se caractérise par une application « lanceur » qui remplace l’écran d’accueil de la tablette. Seules les applications utilisées apparaissent alors sur de gros boutons (logiciels de chat, jeux...), les autres étant invisibles. La profusion déroutante de fonctions, principal obstacle au maniement simple des appareils, est ainsi évitée. La start-up Hubert compte développer le produit en intégrant un service d’assistance personnalisé vingt-quatre heures sur vingt-quatre.    ■

 

Mieux connecter les seniors
La société Technosens et l’Inria (Institut national de recherche en informatique et automatique) ont élaboré l’e-lio box, la première box interopérable destinée à conserver le lien social et prendre soin des personnes âgées. Elle intègre un système de détection et de reconnaissance de visage qui permet de mettre à disposition une interface de communication simplifiée adaptée au profil de l’utilisateur. L’identification se fait en temps réel à partir d’images issues d’une caméra et interprétées par un algorithme d’extraction de descripteurs visuels (caractéristiques des yeux, du nez, de la bouche…). E-lio se connecte à la télévision d’où l’utilisateur peut passer des appels, accéder à Internet… Seule une télécommande à trois boutons est nécessaire pour l’accès à une multitude de services interactifs.    ■

 

Dentiste online
La solution de téléconsultation bucco-dentaire e-DENT fait également partie des innovations récompensées à l’occasion des Trophées 2014 de la e-santé. Elaborée par le CHRU de Montpellier et financée par l’ARS (Agence régionale de santé) Languedoc-Roussillon, cette nouveauté se destine aux personnes éprouvant des difficultés à accéder à un chirurgien dentiste, notamment les individus âgés, à mobilité réduite ou en perte d’autonomie. La technologie développée permet le diagnostic à distance via une caméra équipée d’une lumière fluorescente capable de détecter de façon précoce les dégradations dentaires, les lésions carieuses ou les inflammations gingivales. Connectée à un ordinateur, la caméra permet la visualisation en temps réel des images par le professionnel de santé à distance. L’acte peut par exemple être réalisé par un infirmier formé à cette technique au sein d’un EHPAD. Au cours de l’examen, le logiciel réalise le schéma dentaire du patient et prépare la téléconsultation réalisée par le chirurgien dentiste. A la lecture des clichés et des vidéos transmises, celui-ci pourra alors décider de la nécessité ou non pour le patient de se rendre dans un cabinet pour recevoir des soins appropriés. Plusieurs laboratoires de l’université de Montpellier ont contribué à cette innovation, dont le laboratoire Bioingénierie Nanoscience, le Centre européen d’enseignement et de recherche Droit et Santé, et Montpellier Recherche en management.    ■



Réflexion sur la prise en compte des réseaux sociaux santé dans l’éducation thérapeutique du patient - [Adjectif]

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Ce travail effectué dans le cadre d’un séminaire de recherche en Sciences de l’Education nous a permis d’explorer le champ de l’e-santé, l’essor des réseaux sociaux et communautés virtuelles de patients atteints de maladie chronique et d’identifier les enjeux, pour les professionnels de santé, à prendre en compte ces pratiques sociales dans le champ de l’éducation thérapeutique.

Pour citer cette contribution :

De Biasi, Marie-Annick « Réflexion sur la prise en compte des réseaux sociaux santé dans l’éducation thérapeutique du patient  », Adjectif [En ligne], mis en ligne le 7 juillet 2014. URL : http://www.adjectif.net/spip/spip.php?article298

Introduction

L’intérêt porté sur l’e-santé et les réseaux sociaux en santé est lié à notre activité de formatrice en institut de formation en soins infirmiers. Le développement des sites web « santé - bien-être » ces dernières années pose le problème de la fiabilité de l’information reçue, à peine plus de 40 % des internautes déclarant vérifier l’origine des informations obtenues (Renahy, Parizot, Lesieur, Chauvin, 2007). Cependant, cette démocratisation des informations médicales et l’ouverture de communautés de patients permettent la diffusion du savoir médical et l’acquisition de compétences d’auto-soins par les patients, comme l’ont démontré Harry, Gagnayre et d’Ivernois (2008) dans leur étude portant sur l’analyse des échanges sur les forums de personnes diabétiques. À partir des travaux de G. Goulinet (2014) sur le rôle socio-culturel des communautés virtuelles et de leur incidence dans le champ de l’éducation thérapeutique, nous nous questionnons sur la manière d’intégrer ces évolutions dans les enseignements en lien avec l’éducation thérapeutique du patient (ETP) en formation initiale des infirmièr-e-s.

Dans une première partie, nous présenterons le champ de l’éducation thérapeutique et l’intérêt de collaborer avec les patients dans ce processus éducatif. Il s’agira ensuite de souligner les apports des plateformes santé pour la personne atteinte de maladie chronique qui intègre une communauté virtuelle, par le développement de compétences et le soutien qu’elles leur procurent. La troisième partie fera part de quelques éléments de réflexion.

Les maladies chroniques et l’éducation thérapeutique du patient (ETP)

L’augmentation des maladies chroniques pose des problèmes de santé publique. Ces affections sont responsables de l’essentiel de la hausse des dépenses de santé et 15 millions de Français sont concernés (HAS, 2012). Pour les individus, le caractère évolutif et invalidant des maladies chroniques impacte toutes les dimensions de la vie des patients : professionnelle, familiale, sociale. La personne doit s’adapter à une dépendance à un traitement, au système de santé ; elle doit également intégrer de nouveaux comportements à son projet de vie. L’annonce d’une maladie chronique provoque un changement identitaire par son irréversibilité et par l’incertitude ressentie face à l’avenir. Dans notre système de santé, la responsabilité des individus dans la prévention des maladies s’est développée, cependant « être acteur de sa santé » exige des efforts importants dans la gestion quotidienne de certaines pathologies.

Les professionnels de santé s’appuient sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS, 2007) pour élaborer des programmes d’éducation thérapeutique structurés et pluri-professionnels afin de faciliter les changements de comportements et favoriser l’autonomie des patients dans la gestion de leur maladie. Il s’agit d’une démarche nécessitant des compétences pédagogiques pour le professionnel de santé qui doit se former à l’ETP pour favoriser un processus d’apprentissage chez le patient. En effet, « l’information consiste en la délivrance de connaissances et de conseils, alors que l’éducation est un processus plus complexe comprenant un ensemble d’activités d’information et d’apprentissages » (Gremeaux & Coudeyre, 2010, p. 680).

a - La complexité de la relation éducative

Différents facteurs peuvent limiter l’efficacité d’une démarche éducative, mais la relation instaurée entre le professionnel de santé et le patient en est un élément primordial. Une source de difficulté est le décalage de point de vue entre le monde médical et le monde profane. « L’écart entre les critères médicaux d’évaluation de la maladie et la perception par le patient de sa qualité de vie » (Sandrin Berthon, 2008, p. 520) génère un conflit de perspectives entre les soignants et le patient. Les savoirs scientifiques, basés sur des études statistiques, ne prennent pas nécessairement sens pour un individu particulier qui recherche des informations lui permettant de gérer les contraintes de la maladie. Ceci peut expliquer la plainte des patients sur le manque de compréhension de l’information reçue lors de la consultation médicale. Une approche de la maladie chronique par les savoirs médicaux axe les contenus de formation sur les compétences d’auto-soin (qui sont, certes, nécessaires pour la sécurité des patients), ce qui ne prend pas suffisamment en compte les compétences transversales d’adaptation psychosociales que doit acquérir le patient en lien avec le changement identitaire.

Des phénomènes culturels sont à l’origine de différences structurelles dans la relation thérapeutique. La représentation de la maladie, ou du « rôle de malade », une certaine conception des technologies induisent des styles d’interactions qui peuvent également influencer le degré de dépendance du patient atteint de maladie chronique à son médecin. Les professionnels de santé à « orientation directe » (Kuty, 1997, p. 205) cherchent à développer une relation de personne à personne, et ne voient plus le patient comme une maladie mais comme une personne, ce qui favorise une dynamique d’adaptation plus constructive pour le patient face à son nouvel état de santé.

Mon activité professionnelle m’amène, en outre, à croiser des soignants qui ont encore des représentations de l’ETP comme une transmission, en pédagogie frontale, de savoirs experts à un patient « profane », dans une vision normative de la santé. Cette conception de la relation éducative conduit à l’instauration d’une relation asymétrique entre le soignant et le soigné, inadaptée en formation d’adultes. L’ETP obtient de meilleurs résultats lorsque le professionnel de santé se positionne en tant que médiateur pour donner à la personne souffrante la possibilité de s’approprier les savoirs qui lui sont utiles et mobiliser ses propres ressources dans sa vie quotidienne. « C’est cette médiation qui est au centre de la démarche éducative » (Sandrin-Berthon, 2008, p. 521). Il s’agit d’apporter un étayage permettant au patient de comprendre ce qui sous-tend ses attitudes défavorables à sa santé et de l’accompagner afin qu’il assume le contrôle sur sa propre existence.

b - L’intérêt d’associer des patients aux démarches d’éducation thérapeutique

L’HAS recommande d’intégrer les patients à la conception et à la réalisation des programmes d’ETP. En pratique, différentes graduations sont mises en œuvre dans ce travail de collaboration, de la co-animation de certaines séances, à la co-construction dès l’élaboration du programme. Les équipes soignantes font intervenir des « patients ressources » dans leurs activités, majoritairement dans des séances collectives, pour témoigner, soutenir et renforcer les apprentissages des autres patients. Sandrin-Berthon, Carpentier, Quéré et Satger (2007, p. 319) rapportent ces paroles de patients : « les groupes de paroles sont des moments privilégiés d’échanges où se partagent des confidences […] nous parlons de la même chose, nous mettons le même sens, la même intensité dans les mots […] Nous sommes aptes à comprendre les sensations physiques décrites ». Ces échanges entre « pairs » sont incontestablement une aide sur laquelle s’appuie la motivation nécessaire au processus de changement durable des comportements.

Il s’agit également pour les professionnels de santé de reconnaître les compétences acquises par l’expérience de la maladie. Un exemple de ces savoirs acquis de l’expérience nous est donné par le professeur Grimaldi :

Avant que l’on ne découvre la notion d’index glycémique, les experts diabétologues pensaient que les sucres simples étaient des sucres rapides et les sucres complexes des sucres lents. Les patients diabétiques avaient beau leur dire que le chocolat entraînait moins d’hyperglycémie que le pain, la science réfutait ce constat qui s’est révélé pourtant parfaitement exact. (Grimaldi, 2010, p. 94)

Le partage de ces savoirs expérientiels contribue au développement des capacités du patient « formé ». Les expertises propres aux malades émergent comme sources de savoirs alors que se développe, dans le champ des sciences de l’éducation, la thématique des formations par l’expérience. Ainsi, le travail en collaboration avec les personnes atteintes de maladie chronique concourt également chez le professionnel de santé à l’évolution de ses représentations sur l’éducation, la maladie et le malade : « Les soignants ont perçu l’écart entre les explications qu’ils pensent délivrer aux patients et ce que les patients en retiennent » (Sandrin-Berthon, Carpentier, Quéré et Satger, 2007, p. 318). Le partenariat apporte un éclairage nouveau sur les propos des patients, et favorise une relation basée davantage sur les échanges.

De nouvelles plateformes santé pour les patients

Selon l’étude WHIST réalisée en 2007, 30 % des utilisateurs du web ont déjà effectué des recherches pour la santé. Les personnes ont recours à Internet pour mieux comprendre les informations données par les médecins ou pour trouver d’autres informations que celles qui leur sont fournies. Mais il existe une grande hétérogénéité de la qualité des informations médicales proposées : « la qualité des sites dépend de divers facteurs comme l’implication de professionnels de santé, les motivations commerciales sous-jacentes, ou l’influence de groupes de pression » (Gremeaux & Coudeyre, 2010, p. 680). Ainsi, certaines associations de malades proposent des contenus très pointus dont ne dispose pas toujours le médecin traitant.

À côté des sites généralistes ou des associations de malades, sont apparus depuis quelques années, des sites web dédiés aux communautés virtuelles de patients. G. Goulinet a analysé les interactions homme-machine pour trois sites français (BePATIENT, Carenity et Patientsworld) qui proposent aux personnes atteintes de maladies chroniques, des services avec des fonctionnalités, gratuites ou payantes, en lien avec la prévention et la surveillance de leur maladie. « Ces plateformes répondent au modèle entendu de « web social » où l’usager est au centre de la production et de la diffusion de contenus générés par l’utilisateur » (Goulinet, 2014). L’inscription à un groupe par maladie, ouvre à des fonctionnalités communautaires : création de groupes d’amis sur invitation, participation à des forums modérés par les experts du site, messagerie privée sécurisée. Des outils de suivi de sa santé sont proposés comme le carnet de santé numérique avec traçabilité de ses paramètres, de ses symptômes et de ses traitements. Ces données sont utilisées par les patients lors des consultations de suivi avec leur médecin traitant. D’autres fonctionnalités sont présentes comme l’accès à des émissions de WebTV, à un web store présentant des applications pour smartphones et tablettes numériques ou des matériels paramédicaux. La participation à des enquêtes anonymes à visée scientifique et marketing est présentée comme un moyen de collaborer à l’avancée de la recherche médicale. L’accompagnement des patients par des pairs devenus experts, après une formation, est également proposé.

Quels apports pour les patients ?

Les différents travaux menés sur ces réseaux sociaux démontrent que les partages d’expériences et d’informations participent à l’apprentissage social par la construction de savoirs expérientiels provenant de ces communautés d’intérêt : « les échanges, confrontations, vérifications, retours d’expériences associées à ces pratiques constituent, in fine, un nouveau champ de compétence en santé » (Goulinet, 2014). Chacun apporte sa contribution pour mieux comprendre, et donc mieux apprendre. L’analyse de contenus spontanés des messages écrits sur des forums de patients diabétiques réalisée par Isabelle Harry montre que les objectifs d’apprentissage des patients sont à 50 % tournés vers des savoirs procéduraux et des savoir-faire. Cette orientation est soutenue également par le sociologue Gérard Dubey, pour lequel le savoir « profane », qui se construit sur certains sites, est un savoir pratique complémentaire au savoir « expert » des médecins. Cet apprentissage informel participe à l’amélioration de l’état des malades par l’information transmise sur la réalité quotidienne. Ainsi les études sur les réseaux sociaux et les communautés de patients convergent avec les travaux à orientation médicale pour démontrer l’intérêt de l’utilisation des technologies dans le processus d’apprentissage des patients. L’étude de revue de la littérature réalisée par V. Grémeaux et E. Coudeyre (2010) montre que le recours à Internet comme outil d’éducation thérapeutique apporte un bénéfice sur l’évolution de la pathologie des patients, supérieur ou égal aux modes de communication usuels. L’efficacité est encore plus marquée pour les sites d’inspiration cognitivo-comportementale par rapport aux sites informatifs. Cette étude met en évidence également l’amélioration de la qualité de vie obtenue par la diminution de l’anxiété dans les pathologies chroniques, ainsi que l’augmentation de la capacité de décision des malades.

L’utilisation d’Internet devient un facteur d’émancipation pour le patient, cependant « cette expertise, résultat de l’information, de l’expérience, de l’apprentissage, est pour l’essentiel à usage personnel, permettant aux patients de développer un partenariat avec les soignants, de discuter, voire de contester leurs propositions » (Grimaldi, 2010, p. 94). Ainsi, l’appropriation de connaissances médicales permet au patient une construction identitaire en lien avec un rôle actif dans la gestion de sa maladie, sans pour autant mener à la disparition de l’expert, puisque c’est davantage le type d’interactions qui est modifié, dans une relation moins asymétrique. Les réseaux sociaux sont constitués de personnes qui sont reliées grâce à un objet partagé. Ces objets sociaux favorisent l’interaction sociale engendrée par le biais d’un contenu donné. Par la signification partagée dans l’interaction, les réseaux sociaux favorisent l’émergence d’un nouveau mode de construction identitaire et ouvrent aux patients des perspectives nouvelles sur leur maladie et le monde médical. C’est en ce sens que l’inscription dans une communauté virtuelle peut influer sur les interactions sociales entre le monde « expert » et le monde « profane ». Fondée sur la primauté de la liberté individuelle, l’adhésion à une communauté virtuelle est une façon de se réapproprier son corps, en réduisant son lien de dépendance vis-à-vis du monde médical.

G. Goulinet s’est intéressée aux interactions et transactions de la relation éducative des trois plateformes françaises : elle met en évidence que « la relation des patients entre eux [sans l’intervention de professionnels] se traduit par une forte prise en compte de la dimension émotionnelle et affective qui favorise l’empathie ». L’absence de face-à-face faciliterait une plus grande liberté d’expression. Plus que l’information, la ressource commune puisée dans la communauté est la présence humaine, même si elle est médiatisée. Contrairement aux sites généralistes, les forums de ces communautés virtuelles, centrées sur une maladie, s’autorégulent, créent des liens d’entraide et de solidarité et développent du lien social (Picard & Dardayrol, 2011). Dans un système de santé hospitalo-centré axé sur la « cure », ayant peu développé la coordination des acteurs dans les soins primaires et soumis aux injonctions du nouveau management public, le patient atteint de maladie chronique est appelé à devenir le gestionnaire de son parcours de soins. « Les communautés virtuelles remplissent des missions qui étaient en partie attendues des professionnels de santé mais qu’ils ont du mal à assumer » (Nabarette, 2002, p. 272). Cette communauté d’intérêt assure une fonction de soutien et d’accompagnement au long cours insuffisamment développée par le système de santé.

Discussion

Le partage des expériences individuelles participe aussi à la construction d’une identité collective. Comment ces communautés vont-elles interagir avec les professionnels de santé, et quel rôle vont-elles jouer par rapport à l’individu dans sa contribution à la collectivité ? Le sentiment d’appartenance et les bienfaits ressentis par le soutien sont-ils des facteurs de motivation pour s’impliquer dans le monde physique et intégrer des instances de proximité ? L’évolution de compétences personnelles et le développement d’un sentiment d’utilité pourraient faire émerger une volonté de s’inscrire dans des actions collectives, d’optimiser le pouvoir d’action dans le champ du social afin de minimiser les situations de dépendance.

D’autre part, le rapport du CGIET (2011) souligne que « le type de valeur produit par les logiciels sociaux résulte dans une large mesure des modalités d’accueil et de modération des communautés ». Cet autocontrôle de la communauté par la communauté participe à l’élaboration de groupes solidaires. Toutefois les modèles économiques et pédagogiques retenus, le style selon lequel les plateformes sont imaginées et construites, impactent les effets qualitatifs en termes d’interactions et d’éducation à la santé et questionnent à propos de conflits d’intérêt possibles. La richesse des apprentissages ne vient-elle pas de la spontanéité des discours des malades axés sur leurs préoccupations communes et quotidiennes ? Un modèle économique lucratif peut-il induire d’autres effets sur les apprentissages et les liens de solidarité de la communauté ?

Un troisième élément est à questionner : le risque d’accroissement des inégalités de santé et de l’exclusion par un accès en ligne à des informations de qualité ou à des activités créant du lien social. Selon H. Nabarette (2002), le risque existe que les usages numériques contribuent à exacerber les inégalités de santé par un clivage important chez les patients chroniques, entre ceux qui sauront utiliser l’internet et travailler en partenariat avec leur médecin, et les autres. Ainsi, le niveau socio-économique des internautes « santé », la nécessité d’un certain degré d’éducation pour comprendre des informations médicales et les inégalités de santé déjà existantes conduisent à poser la question du rôle joué par les professionnels de santé dans l’accroissement des potentialités du web médical. Comment prennent-ils en compte cet aspect de santé publique ?

Internet est perçu comme vecteur d’innovation économique et sociale, et le Web offre des opportunités pour développer de nouvelles formes de communication. Pourtant, les professionnels de santé en France ont peu investi ces potentialités. L’enrichissement des connaissances des professionnels par la prise en compte des savoirs « profanes » est encore peu abordé dans les écrits des professionnels de santé, ceux-ci étant plus préoccupés de la qualité de l’information reçue par l’internaute. Cette source de savoirs sur les représentations et les comportements d’ajustement des patients reste largement à explorer. Ces communautés devraient-elles être reconnues par des tiers pour exister en tant que sources de savoirs ?

Conclusion

La reconnaissance des savoirs expérientiels des malades et le développement de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans la communication patient-professionnel de santé pourraient être vecteurs de développement des compétences et d’enrichissement mutuel, débouchant sur un véritable partenariat. Le dialogue autour des stratégies personnelles mises en œuvre au quotidien ouvre des perspectives d’adaptation méconnues des professionnels de santé. L’analyse des contenus de blogs ou de forums de discussion par des professionnels de santé est une piste de travail qui pourrait être intégrée à l’élaboration des programmes d’éducation thérapeutique. De plus, l’usage d’Internet apporte un niveau supplémentaire dans l’information délivrée par les professionnels de santé : au-delà de la connaissance sur la maladie et les traitements, les soignants pourront jouer un rôle dans l’orientation des usagers vers des sites de qualité certifiés.

La relation éducative est complexe, mais les nouveaux usages s’inscrivent dans une histoire déjà constituée de pratiques sociales. Dans une logique de soin, les professionnels de santé doivent développer une pratique de soin partagée, nécessaire à l’amélioration de la vie quotidienne des personnes atteintes de maladie chronique, et prenant en compte les usages d’Internet.

 



Quels sont les avantages de la e-santé ?

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Au fur et à mesure des évolutions technologiques, le rapport des praticiens et des patients à la santé évolue constamment. L’univers médical du XXIe siècle change de façon progressive et modifie nos rapports dans le suivi des soins, dans la prise en compte de l’état de santé et dans le diagnostic des maladies. Meds4all vous propose donc un petit tour d’horizon des différents aspects qui composent aujourd’hui la e-santé.

Les objets connectés

C’est bien évidemment l’actualité du moment. Apple vient de présenter son Apple Watch, une montre nouvelle génération qui ouvre la voie à la généralisation des appareils connectés. En ce qui concerne le domaine de la santé, ces nouveaux types de montres pourront contenir des informations comme les données cardiaques, le niveau d’hydratation, le taux de glycémie et la pression artérielle. Il serait également possible de surveiller son diabète ou de savoir si on est à jour dans la prise de ses pilules contraceptives, grâce à des applications téléchargeables.

L’imprimante 3D

L'impression 3D (ou impression tridimensionnelle) est une technique de fabrication additive développée pour le prototypage rapide. L'impression tri-dimensionnelle permet de produire un objet réel : un opérateur dessine l'objet sur un écran en utilisant un outil de CAO (Conception assistée par ordinateur). Le fichier 3D obtenu est envoyé vers une imprimante spécifique qui le découpe en tranches et dépose ou solidifie de la matière couche par couche pour obtenir la pièce finale. Dans le domaine de la chirurgie, l’imprimante 3D a déjà permis des avancées remarquables. Ainsi, quand les chirurgiens doivent pratiquer une opération délicate, il leur suffit de créer une reproduction en trois dimensions de l’organe concerné (par exemple le cœur) pour mieux appréhender les difficultés qui vont apparaître.

Le dossier médical personnel

Même si jusqu’à présent il a connu quelques couacs, le DMP (dossier médical personnel) peut être promis à un bel avenir, si l’on est de nature optimiste. Le but de ce projet est de crée un dossier médical informatisé où le patient comme le médecin pourront consulter toutes les données médicales nécessaires. L’intérêt de ce DMP est que les informations recueilles sont consultables à n’importe quel moment, de n’importe quel endroit, sous condition de connexion internet bien évidemment. Concrètement, en situation d’urgence, un médecin pourra étudier rapidement via une tablette par exemple le dossier d’un patient qu’il ne connaît absolument pas. A terme, le recoupement des données permettra enfin un suivi épidémiologique de certains problèmes sanitaires (grippe, virus inconnu, etc).

La télémédecine

Définie en 2009 par la loi « Hôpital, patients, santé, territoire », le but de la télémédecine n’est pas de se substituer au rôle du médecin, mais plutôt d’apporter une meilleure qualité de soin dans des situations précises. Elle est constituée de cinq axes principaux :

La téléconsultation (entre le médecin et le patient)

La téléexpertise (le médecin demande l’avis à distance d’autres professionnels de santé au sujet d’un patient)

La télésurveillance médicale (pour un patient diabétique soigné à son domicile par exemple)

La téléassistance médicale (au cours notamment d’une opération chirurgicale)

La régulation médicale (diagnostic collégial de plusieurs médecins par téléphone)

La télémédecine peut représenter ainsi un axe majeur de lutte contre la désertification médicale. S’il est parfois difficile d’installer des médecins dans des zones à faible densité humaine, il est en revanche plus facile de fournir internet dans ces endroits escarpés. De cette façon, via des logiciels de messagerie vidéo, une consultation en ligne peut avoir lien entre le médecin et le patient. Bien sûr, ce type de situations est privilégiée pour les renouvellements d’ordonnance et pour les maux légers et saisonniers (rhume, fatigue, gastro-entérite, etc…)

Les pharmacies en ligne

Dans de nombreux pays européens (Allemagne, Royaume-Uni, Suède) il est désormais possible de se faire prescrire des médicaments sur ordonnance en ligne. Le concept est relativement simple : il suffit de remplir un formulaire médical en indiquant tous ses antécédents de santé. Le questionnaire est le plus souvent complété par une consultation vidéo avec le médecin. Là encore, ce type de pratiques concerne les maux les plus courants et les moins sévères. Le docteur établit ensuite une ordonnance qu’il transmet à la pharmacie physique liée au site en ligne et qui expédie par la suite le traitement.

On voit ainsi que l’innovation technologique et la numérisation des informations sont les deux piliers principaux qui composent la e-santé. La rapidité de transmission des détails médicaux, le suivi continu du patient et l’arrivée de nouveaux outils pour les professionnels de la santé représenteront un gain de temps et d’argent pour les collectivités et l’administration. Depuis plusieurs siècles, le progrès technologique est indissociable de l’amélioration de la santé des personnes. Il doit donc être encouragé comme il se doit.

Pour en savoir plus:

esante.gouv.fr

buzz-esante.com



AUTONO.ME, 1ère plateforme de prévention pour l’autonomie des séniors | e-Apy

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SMART RISKS, startup à la convergence de l’habitat, de l’énergie et de la santé lance AUTONO.ME, première plateforme de prévention de la perte d’autonomie pour un maintien à domicile le plus long possible.

Xavier Wagner, fondateur de SMART RISKS : « Notre vision est que l’habitat devienne un capteur de santé au bénéfice de ses occupants, délivrant des services personnalisés selon leur âge et leur état de santé. Nous proposons un nouveau business model impliquant les opérateurs de l’habitat aux enjeux de maîtrise des dépenses de santé par la prévention ».

Sans capteur supplémentaire, transformer le logement en source d’informations de santé

Nous utilisons l’infrastructure existante dans le logement, comme les compteurs intelligents d’eau ou d’énergie, demain le smart grid, pour fournir des services de prévention non stigmatisants et donc plus acceptables pour le senior car faisant déjà partie de son quotidien.

De nouveaux bio-marqueurs pour décrire l’autonomie chez les seniors fragiles ou isolés

Le savoir-faire technologique de SMART RISKS est de transformer, en continu, les consommations d’eau et d’énergie (usages des équipements dans le logement) en « bio-marqueurs » des activités de vie quotidienne du senior et de suivre des indicateurs d’autonomie au domicile.
La finalité est de détecter des comportements anormaux et permettre aux médecins de suivre l’évolution des comportements pour une « prise en charge au plus tôt » du senior.
Par exemple, une tendance croissante à des inversions du jour et de la nuit caractérisées par des usages de l’eau et de l’énergie, peut être un symptôme de la maladie d’Alzheimer.

AUTONO.ME, plateforme innovante de services pour l’Habitat Social et les Collectivités Locales

La plateforme numérique collaborative AUTONO.ME, opérée par SMART RISKS permettra à un bailleur social de fournir à ses locataires seniors un bouquet de services de vigilance et de coordination des différents acteurs « autonomie » du territoire : les aidants, les collectivités locales, les acteurs médico-sociaux et les professionnels de santé. L’habitat social représente 4,5 millions de logements en France, 10% des locataires ont plus de 75 ans.

Acteur de la Silver Economie, SMART RISKS propose aux pouvoirs publics, un dispositif de prévention de l’autonomie sous la forme d’une « aide technique » à l’heure de l’examen de projet de « Loi sur l’adaptation de la société au vieillissement ».

SMART RISKS est soutenue par la Région Midi-Pyrénées, le Conseil Général de l’Ariège et Ariège Expansion au travers de la démarche E-Apy (e-Autonomie en Ariège Pyrénées). SMART RISKS collabore avec le CHU de Toulouse et le Gérontopôle, le Centre Hospitalier du Val d’Ariège (CHIVA), l’Institut de Recherche en Informatique de Toulouse (IRIT) et le Centre e-santé/Platinnes et les acteurs médico-sociaux de la commune de Saverdun à la mise en oeuvre d’une étude clinique.




Les phobies traitées par réalité virtuelle au service psychiatrie du CHU de Charleroi

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Santé

Il s'agit de traiter les diverses formes de phobies (peur du sang, des araignées, des ascenseurs, de la foule, etc.) mais aussi les phobies post-traumatiques nées d'accidents ou d'agressions. Outre le traitement par pharmacologie, d'autres thérapies ont été étudiées, et le site Van Gogh est la seule unité en Belgique à appliquer la thérapie par réalité virtuelle.

Le responsable du service psychiatrique de ce site a précisé qu'il s'agit d'amener le patient non plus à éviter jusqu'à l'invalidité mais à affronter progressivement sa peur en en retrouvant le contrôle.

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Le patient est placé, via la 3D, dans le contexte visuel et acoustique de ce qui a fait naître sa phobie, en l'amenant à s'y accoutumer et à la vaincre, avec la présence d'un clinicien, en hôpital de jour. Les responsables du CHU envisagent une extension des possibilités de cette thérapie, avec l'aide d'un graphiste appelé à reconstituer les décors qui entoureront les patients.

Une patiente a témoigné des effets de cette thérapie.

Agressée en rentrant chez elle, elle était devenue incapable d'y revenir ou d'en sortir. Une thérapie en 3D, avec la reconstitution du décor, en plein jour puis à la nuit tombée, lui a permis de guérir de cette phobie.



télémédecine : la mutation en marche | Orange Business Services

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En France, la télémédecine est hôspitalo-centrée, mais les kiosques de téléconsultation, les objets connectés et la multitude d'applications disponibles pour iPhone et Android s'apprêtent à envahir nos vies et à faire entrer la télémédecine dans notre quotidien.

Toutes les conditions sont réunies pour favoriser ce déferlement : la poussée des "Big players" comme Apple et son Apple Watch, qui fait de la santé son cheval de bataille, et notre goût pour les objets connectés feront le reste.

aux États-Unis, la télémédecine en forte croissance


En Amérique, la télémédecine est un secteur en forte croissance.

On recense environ 200 réseaux de télémédecine et 3.500 sites Internet.On peut estimer qu'un million d'Américains utilisent des moniteurs cardiaques connectés.Le "Veterans Health Administration" pratique plus de 300 000 consultations de télémédecine par an.Plus de la moitié des hôpitaux utilise la télémédecine sous une forme ou une autre.Enfin le téléchargement des applications mobiles est exponentielA combien estime-t-on-le marché ?


C'est une question piège. Cela dépend de quoi on parle et ce qu'on englobe. Par contre, tous les spécialistes s'accordent pour parler de croissance à deux chiffres en 2014, se poursuivant en 2015.
Cette économie se développe tellement vite, que Time Magazine vient de faire sa couverture sur le sujet.

quid de la prise en charge


En France, on y travaille.

Aux US, Medicare, que nous appelons familièrement "Obamacare", prend déjà en charge la télémédecine sous certaines conditions. 14 millions d'Américains peuvent ainsi accéder à des services de télémédecine, comme notamment la radiologie à distance ou la cardiologie qui sont les plus en pointe sur le secteur. En fonction des États, la couverture de la télémédecine par Medicaid et les assurances privées varient, mais la situation évolue très vite.

télémédecine : des économies à la clé


Selon le Journal de l'assurance, la télémédecine pourrait faire économiser 6 milliards de dollars par an. Seule condition, Il faut que la technologie soit largement utilisée. Selon les spécialistes, les maladies chroniques représentent le principal gisement d'économies.

la grande distribution à l'assaut de la télémédecine


WalMart, le géant de la distribution prévoit l'ouverture de 5.000 points médicaux "low-cost" dans ses supermarchés. Ces spots accueilleront les patients 7/7j, pour un prix de consultation fixé à 40$, ce qui est très abordable pour les Américains.

Ces points sont destinés à prendre en charge les pathologies mineures comme les rhumes, la grippe, les petites entorses. Ils pourront également servir de centre de vaccination.

D'autres chaines comme CVS, Target ou Walgreens ont déjà déployé 2.000 centres de ce type sur le territoire Américain. Pour l'instant, il ne s'agit pas de télémédecine, mais une fois les réseaux mis en place, les connexions ne tarderont pas à se faire.

Et en France ? Les lignes vont fortement bouger.


Sous l'effet conjugué :

de la démographie médicale, qui ne permet pas une bonne fluidité de l'accès aux soinsde la pression des industriels, qui proposent des solutions innovantes en matière de télémédecinedu lobby de la grande distribution, qui lorgne depuis de nombreuses années sur le marché de la santéde la classe politique, qui cherche à contenir les dépenses de santé en favorisant notamment l'ambulatoiredes paramédicaux qui voient dans cette conjonction d'événements une opportunité de revaloriser leur rôle au sein de la chaine de soins

Les lignes vont fortement bouger.

Quelle sera la réponse Française ? Quel sera le rôle de la télémédecine ? Où allons-nous implanter les kiosques de téléconsultation ? Chez Leclerc, dans les pharmacies... Qui sera en charge de ces structures ? Des infirmiers, des pharmaciens, d'autres ? De quels réseaux dépendront ces entités ? Organisations privés, mutuelles...

Autant de questions qu'il faut se poser et dont les réponses sont en train de s'écrire.

Qu'en pensez-vous ? Rejoingnez-nous lors du congrès-expo, entièrement dédié à la télémédecine, qui se déroulera à Enghien-les-Bains (95) le samedi 11 octobre pour en parler !

Jean-Claude.



16 pistes pour un système d'e-santé publique ( livre blanc )

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On estime les dépenses de santé à 12 % du PIB national. Le déficit de la Sécurité sociale a atteint 12,5 milliards d’euros en 2013. Face à ce constat, et à la veille d’un projet de loi qui sera débattu à l’automne à l’Assemblée, le Think Tank Renaissance Numérique publie un livre blanc («D’un système de santé curatif à un modèle préventif grâce aux outils numériques »), avec 16 propositions concrètes pour bâtir une politique publique d’e-santé.

Les principales pistes proposées:

Établir un système de labellisation des applications mobiles santé, des objets connectés et des dispositifs machine to machine (M2M) pour garantir leur fiabilité et permettre leur utilisation par les professionnels de santéDonner aux communautés de patients la possibilité, selon des critères définis, d’obtenir un statut d’association de patients pour leur permettre de devenir des acteurs de la démocratie sanitaireOrganiser une concertation nationale avec les acteurs publics, la CNIL, les représentants professionnels des assurances et les associations de patients et consommateurs pour encadrer le risque de pratiques bonus-malus santé par les assurances privées, qui pourraient induire des inégalités dans l’accès aux soins

 

Bien que le secteur de l’e-santé soit estimé à 2,4 milliards d’euros en 2012, et malgré une croissance de 4 à 7% à horizon 2017 (source Renaissance Numérique), les freins sont encore nombreux. A titre d’exemple, une maternité en Ile-de-France n’est toujours pas reliée en réseau avec les gynécologues qui pratiquent en ville. Le dossier médical d’une patiente existe encore en version papier. Une hérésie ( et un danger) quand l’on interroge les praticiens en clinique, qui sont obligés de gérer des prises en charge en urgence, sans avoir aucune information sur la patiente.

La télé-medecine, la connectivité des objets de suivi du patient, l’exploitation des méta-données, les données de «quantified self», renferment de réels potentiels, et dans certains cas, sans coût astronomique. Dans cette transition numérique, le patient et le médecin, le législateur et les acteurs économiques ont tous autant à gagner à faire évoluer notre système de santé publique, l’un des plus confortables au monde.

Le livre blanc :


En savoir plus sur http://frenchweb.fr/16-pistes-pour-un-systeme-de-sante-publique/165692#5BOZOUKi2kg0OT6i.99

75% des patients consultent internet avant d'aller voir leur médecin

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Sondage Fondation MACSF et Harris Interactive

Exclusif : Internet améliore les relations entre patients et soignants

Par : Léa Drouelle
Publié le 22 Septembre 2014

L'heure est à la défiance généralisée dans la société, mais 94% des Français estiment que les relations avec les soignants sont bonnes. Et Internet met de l'huile dans les rouages, d'après un sondage de la Fondation MACSF révélé en exclusivité par Pourquoi Docteur. 

Les patients savent-ils communiquer avec leurs soignants et vice-versa ?  A l’occasion de ses 10 ans, la Fondation MACSF, spécialisée dans les relations de communication entre patients et soignants fait un bilan de la situation actuelle en réalisant un sondage en collaboration avec l’institut d’études Harris Interactive. pourquoidocteur révèle, en exclusivité, les principaux résultats de ce sondage. 


94 % des patients ont confiance en leurs soignants

L’étude recense 1000 Français âgés de plus de 18 ans et 500 professionnels de santé (médecins, infirmiers, aide-soignant.). « Nous sommes dans une période où la perte de confiance prime : nous ne croyons plus en ce que disent les politiciens, les journalistes, les commerciaux. Mais curieusement, les patients font encore confiance à leurs soignants et réciproquement », commente Jean-Daniel Lévy, directeur du Département Politique-Opinion de Harris Interactive. Le sondage révèle en effet une forte confiance mutuelle (94 % pour les patients et 99% pour les soignants.) Un vrai plébiscite puisque 82% des patients se sentent compris, 96% déclarent écouter leurs soignants. Et quand on demande aux professionnels s'ils écoutent ou se sentent eux-mêmes compris de leurs malades, les chiffres sont quasiment similaires. 

75 % des patients consultent Internet avant une consultation

L’étude se penche également sur une question importante et omniprésente dans notre société : Internet.  Le recours à ce réseau pour s’informer (ou informer) sur la santé est-il une bénédiction ou une malédiction ? « C’est un fait connu que tout le monde utilise Internet pour obtenir tout type d’informations. Et tout particulièrement sur la santé. Mais les médecins sont loin de s’en offusquer. Bien au contraire, cela nourrit le dialogue des soignants », estime Jean-Daniel Lévy. Selon l’étude, 75 % des patients consultent internet avant de se rendre chez leur médecin généraliste et en parlent durant leur consultation. Selon le baromètre 2014 de l'Institut Marie Curie, révélé le 11 septembre dernier, près de 6 Français sur 10 (58 %) estiment qu’Internet permet de poser des questions que l’on n’oserait pas aborder avec son médecin, notamment pour les cancers.

Ces résultats laissent donc penser qu’Internet facilite la communication entre les patients et le corps médical. Mais l’étude de la Fondation MACSF précise tout de même que 50 % des patients et des soignants restent « mesurés » et sont conscients du fait, qu’à l’inverse, Internet présente un risque de moins bien communiquer.

 

Sur le net, le corps médical doit rester discret

Selon Yves Cottret, délégué général de la Fondation MACSF, Internet peut même être dangereux, en particulier pour les soignants. Ce dernier déconseille en effet à tous les professionnels de santé de communiquer des informations relatives à leur lieu de travail sur les réseaux sociaux, notamment pour les hôpitaux. « Ce qui se dit, ce qui se fait à l’hôpital n'a pas sa place sur Internet, car on a vite fait d’enfreindre le secret professionnel et de négliger l’obligation de réserve », explique celui-ci dans le guide des bonnes pratiques de la MACSF.


Surveiller les « bad buzz »

Mais si Yves Cottret recommande au personnel soignant d’un hôpital de ne pas communiquer sur son travail, il lui conseille aussi de ne pas déserter Internet et de surveiller sa « e-reputation », susceptible d’être entachée par des commentaires et des fausses rumeurs postés par les internautes, le fameux « bad buzz. » «  Aucun hôpital n’y échappe. Récemment, je discutais avec le directeur d’un hôpital qui ne voulait pas ouvrir de page Facebook. Il était persuadé ne pas être sur Internet. Mais une rapide recherche sur le net a indiqué que son établissement était victime d’au moins 10 bad buzz ! » raconte t-il.

Si la santé semble donc en partie avoir réussi le virage du 2.0, l'utilisation d'Internet et des réseaux sociaux a des limites et présente des dangers. L'équilibre est donc fragile et les Français en ont bien conscience.  C'est la raison pour laquelle lorsque l'on demande aux Français quelles pourraient être les pistes pour améliorer les relations patients-soignants à l'avenir, 61% répondent "donner plus d'explications", 85% humaniser davantage les soins en assurant un suivi médical personnalisé qui consisterait à répondre davantage aux souhaits du patient et de sa famille.



Orange va lancer des objets connectés pour la santé

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On ne cesse de voir se développer de nouvelles technologies, dans des secteurs divers et variés, entre smartphones, tablettes, lecteurs mp4 et autres …

Aujourd'hui, c'est la santé qui s'empare des avancées technologiques.

TAPCheck, société spécialisée dans les applications destinées à la santé s'associe à Orange pour développer des objets connectés. Vous me direz : « Que vient faire Orange, connu en téléphonie et Internet, dans ce secteur si spécifique ? ».

La raison est assez simple. L'intérêt est d'allier les moyens dont dispose Orange à TAPcheck, afin de créer divers objets. Et ce dans le but de permettre tant aux personnels médicaux, qu'aux particuliers, de bénéficier d'un suivi en temps réel des états de santé.

Ainsi, l'objectif est de développer différents équipements : thermomètres, balances, capteurs d'activité … Tant d'éléments qui permettront de fournir une indication sur l'état actuel des patients et un suivi en continu, et de pouvoir garder un historique. L'adaptabilité des applications pour chaque patient constitue un des principaux avantages de ce qui est appelé à devenir une petite révolution dans l'univers médical et hospitalier.

Le petit plus, c'est de permettre aussi aux patients de pouvoir bénéficier directement de ces nouveaux objets connectés. Et oui, pour les adeptes des smartphones et tablettes, c'est l'occasion de pouvoir y installer des applications liées. En effet, grâce à différentes connectivités mises en place, les données collectées sur les instruments de santé seront aussi disponibles sur les smartphones ou tablettes. Ainsi, un individu diabétique pourra suivre sa glycémie pour adapter son traitement.

Les données collectées par ces appareils seront sécurisées par Orange, notamment grâce à la plateforme agréée Hébergement de Données de Santé à caractère personnel. Cet avantage conséquent permettra à cet outil de se développer à l'international, et d'entrer petit à petit dans le monde hospitalier.

Cette insertion dans le secteur médical n'est pas une lubie, mais la continuité d'une stratégie mise en place par Orange. La marque propose déjà de nombreux objets, et ce dans de multiples domaines tels que la maison, le sport ou le bien-être.

Affaire à suivre donc … !

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