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OTO, l’otoscope connecté très simple d’utilisat...

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OTO est un otoscope qui se fixe directement sur le smartphone et qui permet de diagnostiquer en quelques secondes une otite. La santé connectée est un des domaines dans lequel les objets connectés fleurissent. De la mesure de l’activité physique à l’amélioration du bien-être en passant par l’autonomisation des diagnostics, le champs des possibles des produits de l’e-santé semble infini. OTO est le premier objet créé par la société CellScope, une start-up basée à San Francisco, dont la principale mission est de développer des appareils de diagnostic médicaux connectés pour aider les patients à obtenir des réponses rapides et fiables. Leur but avec OTO est de moderniser un des instruments incontournables des médecins inventé en 1864 en lançant en 2014 une nouvelle génération d’otoscopes 2.0. Présentation de OTO : Le système comprend un étui pour iPhone et un embout à placer au niveau de l’objectif de l’appareil photo pour réaliser un examen otologique. Une fois le dispositif installé il faut placer l’embout au niveau du canal de l’oreille et prendre une photo. OTO est capable de prendre des photos de haute résolution et produit une vue amplifiée de l’oreille et du tympan. Toutes les informations captées sont transmises à l’application dédiée. Les photos sont stockées dans le cloud sécurisé de CellScope. L’utilisateur peut par la suite transmettre les données enregistrées à un médecin traitant via l’application ou le site internet de CellScope. Etant très simple d’utilisation, Cellscope souhaite que cet appareil soit utilisé aussi bien des médecins que du grand public. Les mères pourront donc surveiller la santé de leurs enfants afin de savoir s’il est nécessaire ou non d’aller chez le médecin. En partageant leurs photos et vidéos avec le pédiatre de leurs enfants, elles peuvent obtenir un premier diagnostic rapidement. Cet appareil peut également servir d’outil d’apprentissage puisque les étudiants en médecine pourront directement voir des images de qualité pour apprendre et diagnostiquer rapidemment. Dans les écoles, il éviterait la prolifération des épidémies d’otites car, étant très simple d’utilisation, les enfants malades pourront être vite mis à l’écart avant de contaminer tous les autres. Disponibilité et prix : Déjà utilisé par des professionnels aux Etats-Unis, OTO devrait être commercialisé auprès du grand public d’ici la fin de l’année 2014 aux Etats-Unis. A ce stade, le prix reste encore méconnu. Les équipes de CellScope travaillent actuellement sur un nouvel accessoire pour vérifier la vue.


La santé à domicile de demain sera connectée | ...

le repondeur des insoumis — E-santé, télémédecine et hôpital numérique - 5...

Les pharmaciens plébiscités pour la vente d’objets connectés, mais non pour leur lecture

We santé : le nouveau site consacré à la santé connectée

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Actuellement  les objets connectés et en particulier ceux qui concernent la santé et le sport se développent très rapidement. L’agence ACS WebSante basée à Montpellier qui s’était déjà lancée depuis 2013 dans les objets connectés en milieu professionnel, crée un site de e-commerce pour particuliers : zoom sur Wesante.com.

Le parcours

En 2013 ces business développeurs de Montpellier décident de créer une agence de Web santé dédiée aux professionnels. “ Les objets connectés se développent chaque jour mais les professionnels n’y ont pas tous accès, ce que nous avons voulu c’est rendre ce dispositif disponible à tous “ avec ACS Web santé. Mais l’agence a également voulu ouvrir les portes des objets connectés aux particuliers.

We santé : un accès facile aux objets connectés spécial santé

Le site de e-commerce Wesante vient à peine d’être lancé et les ventes ont déjà débutées. Sont proposés les objets connectés en rapport avec la santé et donc liés au sport également.

Dans le top 3 on retrouve : la balance connectée, le tensiomètre et le traqueur d’activité. Ce site conçu pour les particuliers propose les objets du moment, peu nombreux car il s’agit du début du marché de la santé connectée.

La gamme de prix varie entre 100 et 150 € ce qui reste tout de même une certaine somme. Toutefois les objets connectés sont généralement onéreux car ils sont innovants et encore peu nombreux. Ce qui est sur c’est que par rapport à certains gadgets connectés qui peuvent exister sur le marché, les objets connectés liés à la santé ont une réelle utilité.

Comme nous l’explique Vincent Marco co-fondateur de la société : “ l’intérêt de tels objets connectés est de se prendre en main et d’avoir un regard sur sa santé “. Ces objets connectés sont à la fois complets en fonctionnalités et pratiques. Par exemple une balance connectée vous indique votre poids, votre masse graisseuse, le rythme cardiaque et une application vous permet de recueillir toutes les données et de les ordonner dans un graphique. Suivre l’évolution de sa santé est donc ludique et pratique et nul doute que cela facilite grandement le travail du médecin.

Pourquoi ne craqueriez vous-pas ?

Les objets connectés font fureur et ceux en rapport avec la santé ont l’avantage d’être utiles. Prenez soin de vous en ayant un regard sur votre santé. Aujourd’hui grâce aux nouvelles applications c’est facile et ludique. Les objets connectés sont désormais de petites tailles et vous ne les sentez même plus. Les sites de e-commerce comme wesanté proposent des objets connectés lié à la santé tous validés en amont par des spécialistes. Alors pour quel objet allez vous craquer ?



Biostamp, le patch connecté qui remplace le carnet de santé

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Le marché de la wearable technology est en pleine expansion. Après le business particulièrement lucratif du bien-être, place à l'e-santé. La start-up MC10 Inc et la société Ericsson développent un patch connecté qui transmet de multiples informations sur le corps : température, rythme cardiaque, sommeil...  

Adieu la wearable technology encombrante et ridicule, place aux objets connectés portables et discrets. Cette fois, il ne s'agit ni d'un bracelet intelligent, ni d'un anneau connecté mais d'un patch. 

En effet, la start-up MC10 développe, en partenariat avec Ericsson, le Biostamp qui est un patch adhésif intelligent aussi fin qu'un pansement et aussi large que deux timbres-poste.

Il se colle n'importe où sur le corps et, grâce à ses capteurs, relève diverses informations sur l'état de santé de l'utilisateur, qui peuvent aussi être consultées par un médecin. 

Les informations peuvent être lues via une application mobile dédiée, elles transmettent la température du porteur, son rythme cardiaque, ses mouvements, la qualité de son sommeil... autant de données qui peuvent s'avérer utiles pour garder un oeil sur la santé d'un bébé ou d'une personne âgée, par exemple.

Bien que le Biostamp soit encore en phase de développement, il pourrait devenir un instrument médical incontournable. Pour l'heure, aucune date de commercialisation, ni prix n'ont été communiqués.



Arthrose : les outils numériques au service de la médecine.

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Stéphane Demorand, le kiné du Point , vous ouvre les portes de son cabinet. Introduction à la télémédecine dédiée aux patients souffrant d'arthrose.

Facebook touche davantage les seniors que les ados

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Tandis que les plus de 55 ans affluent sur Facebook, les 13-24 ans sont presque deux fois moins nombreux qu’en 2011, rapporte une étude iStrategylabs .


Vittaly : le téléphone True-Kare sécurise les séniors de Seine-Saint-Denis

e-Autonomie : La Préfecture de l'Ariège à la rencontre de SMART RISKS

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Ce jeudi 6 février, Ronan Boillot, Secrétaire Général de la Préfecture de l'Ariège, est allé à la rencontre de la société SMART RISKS présidée par Xavier Wagner et installée au sein de la pépinière d'entreprises de l'EHPAD de Bellissen à Foix animée par Ariège Expansion en partenariat avec le Centre hospitalier du val d'Ariège.

 

Après la visite des bureaux de SMART RISKS et la rencontre des premiers salariés de cette jeune start-up, Xavier Wagner a procédé à la présentation des activités de SMART RISKS : transformer l'habitat des personnes âgées et son infrastructure existante en capteur de données de santé par l'utilisation des appareils électriques domestiques et la consommation en eau, l'objectif étant de prévenir les dérives de comportement pouvant être signes de certaines fragilités et préfigurer d'un basculement futur dans la dépendance.

Des discussions enrichissantes se sont ensuite tenues sur les enjeux de la prévention pour le maintien des personnes âgées dans une forme d'autonomie, à leur domicile, ainsi que sur les bénéfices financiers de la mise en oeuvre de tels services de prévention sur l'organisation médico-sociale, voire sanitaire, actuelle. Déjà sensibilisé par de tels sujets, Ronan Boillot a proposé à Xavier Wagner de faire le lien vers certains acteurs des secteurs médico-sociaux et sanitaires, l'objectif de cette rencontre étant de faciliter le développement de l'entreprise par l'intervention des différents services de l'Etat.

 

Participaient à cette rencontre : Ronan Boillot, Secrétaire Général de la Préfecture de l'Ariège - Xavier Wagner, Président de SMART RISKS - Dr. Lawrence Bories, médecin gériatre au CHIVA - Alain Reynes, DIRECCTE UT de l'Ariège - Carine Commanay-Jauze, Pôle Emploi - Karine Cholot, Mission Locale de l'Ariège - Allia Azarkh, Docteur en génie électrique SMART RISKS - Jean-Michel Papy, Directeur Technique SMART RISKS - Hervé Denudt, Ariège Expansion.



FeetMe, quand les objets connectés préviennent le pied diabétique

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FeetMe est une semelle orthopédique connectée qui mesure à l’aide de plusieurs capteurs intégrés la baisse de sensibilité au niveau du pied – signe d’une neuropathie débutante chez les patients diabétiques.

FeetMe, une semelle connectée à l’attention des diabétiques.

Créée en 2013 par deux polytechniciens, Alexis Mathieu et Julien Mercier, FeetMe est une start-up innovante qui développe un dispositif médical pour aider dans la prise en charge des patients atteints de neuropathies diabétiques.

Dotées de plusieurs capteurs de pression, la semelle est capable d’analyser en temps réel les forces appliquées sur la plante du pied. Le patient pourra suivre directement depuis son smartphone les différents points de pression au niveau de son pied. Utile pour la prévention du risque d’ulcère causée par la neuropathie diabétique.

Pour en savoir plus : www.aruco.com



Un ancien de Zynga veut "gamifier" la santé pour sensibiliser à l'obésité, aux dangers du tabac...

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Un ancien de Zynga veut "gamifier" la santé pour sensibiliser à l'obésité, aux dangers du tabac...

Par Nora Poggi -Publié le 05 février 2015, à 14h27

L’Usine Digitale Santé,  Logiciels & Applications,  Start-up,  Etats-Unis,  Applications mobiles, 

Un ancien de Zynga veut "gamifier" la santé pour sensibiliser à l'obésité, aux dangers du tabac...

David Ko, anciennement en charge du mobile chez le développeur californien de jeux sociaux Zynga (éditeur de Farmville notamment), a rejoint la start-up Rally Health. Son but : sensibiliser la population aux problématiques de santé public par le jeu.

Des sommes faramineuses sont dépensées chaque année dans le domaine de la santé, particulièrement aux États-Unis, où l'obésité et le diabète sont des fléaux. Rally Health, une start-up basée à San Francisco, vient de lancer une plate-forme de santé digitale "gamifiant" la santé pour répondre à ces problèmes, rapporte le site spécialisé Recode. David Ko, ancien responsable du mobile chez Zynga, a rejoint la start-up en tant que président et responsable des opérations.

Distribuée à travers les employeurs et les plans de couverture santé proposés par les assureurs, Rally Health tente de changer les comportements des utilisateurs grâce à un système de points, similaire à celui des compagnies aériennes ou des cartes de crédit américaines. Par exemple, les utilisateurs sont incités à faire de l'exercice trois fois par semaine ou à arrêter de fumer.

Une plate-forme nourrie par les données et fondée sur la personnalisation

Les utilisateurs commencent par répondre à un questionnaire qui prend en compte leurs habitudes alimentaires, sportives, leur consommation de tabac ou d'alcool. Selon le score obtenu, Rally Health propose des activités intitulés "missions". Quand elles ont été effectuées, les résultats sont enregistrés manuellement par l'utilisateur sur le tableau de bord ou automatiquement compilés via les wearables qu'ils utilisent. A la clé, des points, qui permettent de participer à une loterie pour obtenir des avantages comme des cartes cadeaux, de l'électronique, etc. Ces prix sont distribués directement par la start-up, par les employeurs, ou par les compagnies d'assurance.

En plus de son système de points, Rally Health a ajouté une couche sociale à son application. Les utilisateurs peuvent interagir entre eux anonymement via des forums, ou bien se mesurer les uns aux autres lors de compétitions. Le service fournit aussi des séances de coaching par téléphone ou par e-mail, menés par des spécialistes. Pour l'instant, les outils de Rally Health ne sont disponibles que sur ordinateur et depuis un site mobile. Les applications mobiles sont en cours de création.

Rally Health mise sur les partenariats

La compagnie d'assurance UnitedHealth est le principal soutien financier de la start-up. Rally Health affirme dans un communiqué que "5 millions de gens ont accès à la plate-forme", grâce à ses partenaires. Il n'est pas précisé combien d'entre eux utilisent activement ses services. Rally Health a aussi annoncé un partenariat avec une autre compagnie d'assurance, Health Alliance. Le but est de s'allier avec un maximum d'organisations qui ont intérêt à offrir des solutions de santé innovantes à leurs employés. Grâce à ces partenariats, la start-up espère atteindre 350 millions d'utilisateurs, selon le San Francisco Chronicle.

Rally Health compte environ 200 employés, répartis entre San Francisco, Chicago et Washington. "Le but de l'entreprise est de mettre la santé entre les mains du consommateur. Nous nous sommes concentrés sur ce but via la création d'une plate-forme nourrie par les données des utilisateurs afin de créer un engagement toujours plus fort," explique David Ko.

Nora Poggi



Télémédecine, données personnelles : comment les médecins comptent passer à la santé connectée

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La révolution numérique est en marche dans les cabinets médicaux. Le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) dévoile, mardi 3 février, son Livre blanc sur la santé connectée.

Pour le docteur Jacques Lucas, auteur du Livre blanc et vice président du Cnom, il est grand temps que les médecins se mettent à l’heure du numérique. "Notre objectif est d’accompagner le développement des TIC dans le champ de la santé, en y imprimant l’éthique et la déontologie médicales. Nous faisons dans ce nouveau Livre blanc des propositions concrètes pour inciter les médecins à renforcer leur présence professionnelle et humaniste sur le web", indique-t-il dans une interview à Silberblog.

Francetv info fait le point sur la santé connectée, un nouvel eldorado qui n’est pas sans danger.

Faire entrer les objets connectés dans les cabinets

Ce qui existe. Le nombre d’applications mobiles de santé a explosé. Balances, podomètres, tensiomètres connectés, plus de 100 000 applications étaient disponibles en 2013, alors qu’il n’en existait que 6 000 en 2006 selon le Livre blanc sur la santé connectée. La promesse est belle : les concepteurs de ces produits proposent un suivi médical personnalisé et instantané pour rester en bonne santé.

Une vague technologique qui est bienvenue pour la ministre de la Santé Marisol Touraine. "Ces applications et objets ne répondent certes pas à l’ensemble des demandes mais pour certaines personnes, c’est une façon d’être plus attentif à leur mode de vie", a déclaré la ministre lors d’une visite des locaux de l’entreprise Withings le 19 décembre, rapporte le Quotidien du médecin.

Ce que préconise l’Ordre des médecins.  Le vice-président du Cnom souhaite, dans son Livre blanc, que les médecins s’emparent de ces applications mobiles. "Les applications et objets connectés de santé peuvent constituer des outils complémentaires utiles à la prise en charge des patients. Ils peuvent soutenir et renforcer la relation patient-médecin. Les patients se montrent d’ailleurs en attente de conseils en la matière de la part de leurs médecins."

Mais leur utilisation n’est pas sans risque. L’Ordre des médecins préconise un contrôle des applications mobiles de santé pour s’assurer de leur fiabilité. L'auteur donne l’exemple de la société Dmd santé, gérée par un interne en psychiatrie, qui a pour objectif "d’évaluer et de recommander les applications mobiles de santé sur le marché français". Au Royaume-Uni, le National Health Service a lancé, en mars 2013, le portail "Health Apps Library" qui fait le tri entre les bonnes et les mauvaises applications disponibles sur le marché.

Lutter contre les déserts médicaux avec la télémédecine

Ce qui existe. La télémédecine est porteuse d’espoir dans le domaine médical. Elle permettrait de lutter contre les déserts médicaux. Le manque de médecins concerne 2 à 3 millions de personnes. La consultation à distance est l’une des mesures prévues dans le cadre du plan anti-déserts médicaux lancé en décembre 2012 par le gouvernement. Fini le long trajet pour aller chez son généraliste, les patients peuvent directement échanger avec leur médecin traitant par écrans interposés. Les professionnels de santé peuvent aussi communiquer entre eux pour établir des diagnostics à distance grâce aux applications mobiles.

Une petite révolution dans la prise en charge du patient. "En un an, la télémédecine a progressé dans tous nos établissements et dans tous nos territoires. Je pense à l’AVC, qui exige le délai de prise en charge le plus court possible. En Franche-Comté, dans le Nord-Pas-de-Calais ou en Bourgogne, les services d’urgence peuvent désormais prendre en charge leurs patients par télé-expertise et télé-assistance", se réjouissait la ministre de la Santé le 10 février 2014.

Ce que préconise l’Ordre des médecins. L’organisation estime que les expérimentations doivent se poursuivre et être amplifiées. L’utilisation d’applications mobiles dans le cadre de la télémédecine permet de suivre à distance les patients. "L’utilisation des technologies en médecine permet d’effectuer un acte médical à distance. Les objets connectés et applications mobiles peuvent être utilisés dans la télémédecine. Par exemple, on peut aujourd’hui envoyer le son des battements du coeur du stéthoscope à distance", explique le cardiologue Jacques Lucas, auteur du Livre blanc, contacté par francetv info.

L’utilisation des objets connectés permet ausssi une meilleure prise en charge des maladies chroniques selon le docteur Pierre Simon, président de la Société française de télémédecine (SFT-ANTEL) : "La tablette numérique, dans l’étude Domoplaies par exemple, permet aux infirmières à domicile de montrer à un médecin expert, en téléconsultation, l’état de la plaie chronique et de recevoir en temps réel les conseils de soins."

Protéger les données personnelles des patients

Ce qui existe. Les données médicales des patients peuvent désormais circuler à la vitesse du haut-débit. Mais la question de la protection de ces information sensibles se pose. Selon le Livre blanc sur la santé connectée, aucun pays ne s’est doté d’une législation spécifique aux applications mobiles de santé. Ce sont les lois relatives à la protection de la vie privée et les diverses autorités médicales qui encadrent l’utilisation des données médicales des patients. En France, la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) a même créé un label qui doit "faciliter l’identification des 'organismes qui garantissent un haut niveau de protection' des données personnelles". L’Union européenne doit aussi proposer une réglementation visant à protéger les données personnelles des individus.

Ce que préconise l’Ordre des médecins. Pour l’auteur du Livre blanc sur la santé connectée, une loi française ne serait pas suffisante pour encadrer l’utilisation des données personnelles. Le docteur Jacques Lucas soutient la création d’une législation européenne à ce sujet, "voire au-delà", pour contrôler des applications qui sont le plus souvent développées à l’étranger. Mais, "un contrôle de toutes les applications disponibles sur le marché paraît illusoire. Le Livre blanc propose que les entreprises déclarent que leur application répond aux normes européennes sur le plan technique et aussi médical."

La Cnil pourrait alors procéder à des contrôles de manière aléatoire avec de possibles sanctions économiques si les règles ne sont pas respectées. 



Participez à l'enquête : "Santé mobile et connectée : usages et attentes des malades chroniques"

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Les médias parlent de plus en plus fréquemment de santé mobile et connectée. Mais quel usage font réellement les patients et plus particulièrement des malades atteints de pathologies chroniques des applications mobiles de santé ?

En parlent-ils avec leur médecin ?Conseillent-ils ces applications à d’autres personnes ?Ont-ils confiance ?Ces applications ou objets connectés répondent-ils à leurs besoins ?

 

Afin de répondre à cette question, nous vous proposons de répondre à un sondage national accessible directement en ligne :



Marisol Touraine (Ministre de la Santé) : "Pourquoi nous ouvrons les bases de données de santé"

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"Pourquoi nous ouvrons les bases de données de santé"

Le projet de loi Santé qui sera bientôt discuté au Parlement propose l'ouverture des bases de données santé au public. La ministre Marisol Touraine nous explique pourquoi et comment.

Dans quel but et pour quels bénéfices le gouvernement veut-il centraliser les données santé au sein d'un système national des données de santé ?

Marisol Touraine est ministre des Affaires Sociales et de la Santé © S. de P. Ministère

La France dispose de bases de données publiques nationales extrêmement complètes, issues notamment de l'historique des remboursements par l'assurance maladie pour l'ensemble de la population. C'est un atout formidable : ces données, et d'autres collectées par différentes institutions publiques, présentent un gisement unique au monde, longtemps ignoré. Les chercheurs l'exploitent déjà pour comprendre, par exemple, les causes d'hospitalisation ou l'efficacité de médicaments. C'est aussi une responsabilité : ces données sont un patrimoine collectif dont l'Etat est le gardien dans un monde marqué désormais par la puissance des technologies de l'information qui modèlent l'économie de demain. Pas plus que la santé n'est une marchandise, les données de santé ne sont à brader au plus offrant. Si l'Etat a le devoir de valoriser ces données pour le bien collectif, c'est dans le strict respect de la vie privée des citoyens et de l'intérêt collectif. Tout est affaire d'équilibre. En ouvrant - dans des conditions de transparence précisément définies - l'accès aux données de santé, le projet de loi de santé encourage les chercheurs, publics ou privés, la société civile, les professionnels de santé, mais également les entreprises, start-up ou grands groupes, à produire de la connaissance qui puisse bénéficier à la collectivité. C'est aussi cela, la démocratie sanitaire.

 

Quelles bases existantes l'abonderaient ? Proviendraient-elles toutes de bases publiques ? Précisément, quelles données seraient accessibles ?

"Pour simplifier l'accès, il faut avant tout harmoniser les procédures"

Le système national des données de santé (SNDS) existe déjà pour l'essentiel : il s'agit des données fournies par les feuilles de soins et de celles produites par les hôpitaux à l'issue de chaque hospitalisation. Ces données répondent à des fins de gestion administrative, mais elles sont déjà utilisées, depuis quelques années, pour la recherche.

Dans ce type d'études scientifiques, pouvoir lier l'historique médical aux causes médicales de décès représente un immense intérêt. C'est pourquoi ces données ont vocation à être intégrées dans le SNDS.

Il est également prévu de créer au sein du SNDS un lien avec les données sur le handicap et la dépendance, collectées par les maisons du handicap, les EHPAD et les collectivités territoriales. Ce rapprochement est demandé par de nombreux chercheurs et associations de patients. L'enjeu est de mieux comprendre les liens entre santé et handicap.

Chacune des bases qui composeront le SNDS continuera d'exister séparément. Le projet de loi prévoit de les rassembler dans un système commun pour faciliter leur rapprochement et ainsi raccourcir les délais auxquels font face les équipes actuellement, pour des raisons tant techniques qu'administratives.

 

Qui autorisera les demandeurs à accéder à ces données ? Quel sera le rôle exact de la Cnil ?

Tout d'abord, il faut préciser que le projet de loi ne traite pas que de l'accès au système national des données de santé : il énonce des règles homogènes qui s'appliqueront à l'ensemble des demandes d'accès aux données de santé. A l'heure actuelle, les conditions d'accès varient d'une base à l'autre : certaines reposent sur un arrêté ministériel, d'autres sur une décision de la Cnil. Pour simplifier l'accès, il faut avant tout harmoniser les procédures.

Le projet de loi pose une règle simple : les données entièrement anonymes seront mises à disposition du public et les données qui ne le sont pas seront uniquement accessibles après autorisation de la Cnil.

Qu'est-ce qu'une donnée anonyme ? Les données des bases nationales, dont celles qui constitueront demain le SNDS, ne comportent déjà aucun nom, prénom, numéro de sécurité sociale, ni aucune adresse : toutes les informations qui permettent d'identifier directement une personne sont aujourd'hui déjà codées. Cette garantie de confidentialité est évidemment maintenue dans le projet de loi.

L'expérience montre cependant que, même sans ces informations identifiantes, il est possible de retrouver une personne en connaissant quelques éléments de sa vie. C'est pourquoi ces données présentent un risque de ré-identification, justifiant d'en contrôler strictement l'accès. 

Dans notre pays, c'est la Cnil qui est chargée d'évaluer les risques au regard des bénéfices attendus de l'utilisation des données personnelles informatisées. Il était donc naturel de lui confier la décision ultime d'autoriser ou non l'utilisation des données de santé.

J'ai souhaité que la Cnil puisse être éclairée par des avis extérieurs. D'une part, un comité d'expertise scientifique évaluera la solidité de la méthodologie proposée pour chaque projet utilisant les données du SNDS ; d'autre part, un avis éthique pourra être émis sur l'intérêt public présenté par le projet. 

 

Qui aura accès aux données anonymes et aux données identifiantes et dans quel cadre ?

"Les données entièrement anonymes seront mises à disposition du public "

Conformément à la recommandation de la commission sur l'ouverture des données de santé, qui m'a rendu ses conclusions l'an dernier, le projet de loi établit que les données entièrement anonymes sont à la disposition de tous. C'est le principe de l'open data, soutenu par le gouvernement depuis 2012. Sur mon impulsion, le ministère et ses opérateurs en santé ont commencé à produire des jeux de données anonymes qui sont en ligne sur la plateforme open data du gouvernement. L'Assurance maladie a organisé un hackathon en janvier dernier à l'occasion de l'ouverture d'un des plus importants jeux de données jamais réalisé en France. D'autres événements de ce type seront organisés ces prochains mois dans une démarche collaborative que j'encourage pleinement.

J'ai également suivi les demandes de la commission d'élargir l'accès aux données à un plus grand nombre d'acteurs : c'est ce que permet l'article 47, puisque des acteurs privés pourront, demain, accéder aux données de la CNAMTS, ce qui n'est pas le cas actuellement. Les données de santé à caractère personnel pourront être utilisées pour tout projet justifiant d'un intérêt public. En contrepartie de cet accès élargi, le projet de loi renforce les exigences de transparence et de traçabilité des accès aux données. De plus, il prévoit différentes modalités d'accès suivant la nature de l'organisme demandeur.

Plusieurs entreprises et associations ont fait part de leur inquiétude quant aux contraintes qu'imposeront ces modalités, ainsi que certains aspects de la gouvernance proposés dans l'article 47. J'entends les rassurer sur ma volonté d'encourager les utilisations innovantes des données de santé. En réponse à ces demandes, j'ai souhaité que la commission sur l'ouverture des données de santé se réunisse à nouveau, afin de travailler sur des ajustements du texte du projet de loi avant son examen au Parlement. 

 

L'accès à ces données sera-t-il payant ?

Les données entièrement anonymes seront mises à disposition du public gratuitement. En revanche, les données détaillées du système national des données de santé seront payantes. Les modalités précises de paiement seront définies par mesure réglementaire. La mise à disposition de données de cette ampleur et de cette sensibilité requiert en effet une infrastructure technique adaptée ; les contrôles à réaliser en amont et en aval pour garantir la protection de la vie privée représentent également un coût important pour la puissance publique. Il serait normal que ce coût soit partagé avec les ré-utilisateurs.

 

La création d'un Institut national des données inquiète les associations de patients et la Mutualité française. Comment sera-t-il composé, quels seront ses missions et ses moyens ?

L'Institut national des données de santé (INDS) reprendra les missions de l'actuel Institut des données de santé (IDS) créé en 2004, en les adaptant au nouveau contexte établi par le projet de loi. L'IDS a permis des avancées en matière d'ouverture des données de santé, en associant tous les acteurs, y compris de la société civile.

C'est pour rester fidèle à ce modèle que j'ai souhaité enrichir la composition et les missions de l'IDS. L'élargissement des conditions d'accès aux organismes privés impose d'élargir la composition de l'institut – et non de la réduire, comme le craignent certains. L'INDS sera en charge de l'évaluation du caractère d'intérêt public, qui est au cœur du dispositif d'accès aux données du SNDS. Cette mission l'amènera à élaborer, au fil des demandes, une doctrine cohérente d'accès aux données de santé qui manque aujourd'hui.

Enfin, l'INDS doit jouer le rôle essentiel de "guichet unique" pour les demandeurs d'accès. Une demande forte de la commission sur l'ouverture des données de santé, afin de fluidifier l'accès aux données.




L'hôpital numérique, faisons le point ! | Orange Business Services

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Lancé fin 2011, le plan « hôpital numérique », c’est le programme français de modernisation des systèmes d’information hospitaliers. A mi-parcours, 61 millions d’euros dépensés, 401 projets dans 248 établissements, quel bilan faire de cette initiative nationale ?

confidentialité, fiabilité et dynamisme, les socles du plan « hôpital numérique »

Un petit saut dans le passé, ça vous dit ? Nous sommes en 2012, le programme « hôpital numérique » vient tout juste d’être lancé. L’objectif de la  Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) et de l’Agence Nationale d'Appui à la Performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) est alors de faire entrer les hôpitaux français dans une grande vague de modernisation. L’ambition est claire : avoir à terme au niveau des SI hospitalier un socle commun, de façon à améliorer significativement la qualité et la sécurité des soins.

3 prérequis, indispensables pour assurer une prise en charge du patient en toute sécurité, sont alors identifiés comme prioritaires :

la confidentialité des systèmesleur fiabilitéleur dynamisme 

et 5 domaines fonctionnels pour lesquels le programme définit des exigences d’usages du SI sont également mis en avant :

les résultats d’imagerie, de biologie et d’anatomo-pathologiele dossier patient informatisé et interopérablela prescription électronique alimentant le plan de soinsla programmation des ressources et l’agenda du patientle pilotage médico-économiquePour quels résultats ?

Si « 2012 a été l’année de lancement du programme, 2013 celle de sa mise en œuvre et 2014 celle de la dynamique engagée »  comme le dit Franck Jolivaldt, chef de la mission système d’information des acteurs de l’offre de soins (MSIOS) à la DGOS, il est grand temps de faire un bilan.

A date donc, 800 établissements remplissent les trois priorités pré-requises par le programme… ce qui représente environ 30% des établissements de soins français. Un bon début donc mais qui doit s’accélérer dans les 3 prochaines années pour espérer atteindre les 100% en 2017.

401 projets dans 248 établissements ont été engagés pour une dépense totale de 61 millions d’euros.  Les projets couvrent ainsi largement les 5 domaines fonctionnels prioritaires :

le plus grand nombre (30 %) concerne la prescription électronique alimentant le plan de soinsle pilotage médico-économique est au centre de 19 % des programmes, tout comme la mise en place d’un dossier patient informatisé interopérable, suivi à 17% par la  programmation des ressourcesenfin la numérisation des résultats d’imagerie concerne 15 % des projets.

L’évolution globale est donc plutôt favorable, même si certaines régions sont plus en avance que d’autres et certains projets favorisés par les établissements.

une action pérennisée jusque 2017

La 3ème journée de l’ANAP a été l’occasion de réaffirmer l’attachement du gouvernement à ce programme. Yannick Le Guen, sous-directeur de la DGOS, a ainsi précisé que 70 M€ sont déjà engagés pour la suite…  Les chantiers au niveau des établissements hospitaliers pourront donc se poursuivre et de nouveaux projets pourront émerger car les établissements ont jusqu'à 2016 pour déposer leur dossier.

De bons augures semble-t-il ! Il faudrait donc peut-être s’interroger sur la suite à donner à ce programme en 2017… Sera-t-il alors pertinent de renouveler un plan « hôpital numérique » bis ? Faudra-t-il faire évoluer et augmenter le niveau de prérequis pour continuer de faire monter en qualité les SIH ? Qu’en pensez-vous ?

Géraldine

crédit photo : sudok1 - www.fotolia.com



7 applications qui comprennent les besoins quotidiens

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L’humain se place de plus en plus au centre des nouveaux usages mobiles. Découvrez une sélection des applications adaptées aux nouveaux modes de vie:

Méditer

L’application « Méditer avec Petit Bambou » bloque 10 à 20 minutes de la journée de l’utilisateur et fait accéder à un catalogue de 21 heures de méditations. La tendance vient des Etats-Unis, principalement de la côte Ouest, avec des offres similaires en anglais telles« Headspace » et « Buddhify ». En savoir plus

Prêter ses yeux

Voir ce que l’on a devant soi, quand on est aveugle. L’application danoise «Be My Eyes» propose de mettre en relation des voyants avec des non-voyants qui utilisent la caméra de leur mobile pour être guidés au quotidien. En savoir plus

Suivre vos personnalités préférées

Plus question de rater le passage de votre chef d’entreprise ou de votre people préféré dans une émission de TV ou radio. C’est ce que propose l’application onAir à l’aide d’alertes en temps réel. En savoir plus

Trouver le bon vêtement sans avoir à l’essayer

SMXL. Cela peut paraître compliqué à prononcer mais ce sont en fait toutes les tailles que font la majorité des consommateurs. L’application veut faire éviter le passage en cabine d’essayage. En y rentrant toutes ses mesures ainsi que les marques des produits, cela doit passer comme un gant. En savoir plus

Prendre soin de ses amis

L’application Bond envoie une alerte lorsqu’un contact favori n’a pas été contacté depuis longtemps. Appel, SMS ou message Facebook, un léger coup derrière la tête pour ne pas laisser les liens se distendre. En savoir plus

Apprendre à décrocher

L’application Offtime ne vous rend disponible qu’en dehors de vos périodes de pauses nécessaires. L’utilisateur détermine alors les temps « off » et plus rien de grave ne peut arriver. En savoir plus

Un verre de trop ?

L’application Urway met en relation les personnes qui ont dépassé un seuil de consommation d’alcool raisonnable, avec des personnes sobres capables de conduire leur véhicule. Du covoiturage utile. En savoir plus

Crédit photo: Fotolia, banque d’images, vecteurs et videos libres de droits


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Mission Phosphore : application ludique pour patient dialysé

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Le laboratoire Sanofi lance une nouvelle application ludique et éducative pour les patients dialysés : Mission Phosphore. Découverte.

Pour permettre au patient dialysés de s’informer sur l’insuffisance rénale chronique et sur leur prise en charge thérapeutique et diététique, le laboratoire Sanofi met à disposition l’application mobile Mission Phosphore.

Cette application, développée à partir de besoins exprimés par les patients et professionnels de santé, se présente sous la forme d’un jeu éducatif qui offre au patient la possibilité de mieux comprendre l’utilité des traitements auxquels il est soumis, tout en lui apprenant à faire des choix diététiques en rapport avec sa santé.

 

Mission Phosphore® se présente comme un serious game où le joueur doit éliminer le maximum d’icônes de phosphore en excès avant leur absorption par l’intestin. Pour un bon équilibre alimentaire, il faut également assimiler les protéines, les lipides et les sucres en les associant par groupe d’au moins trois billes de même couleur. Après chaque session, un quiz permet d’accumuler des points bonus. Le rythme du jeu s’accélère à chaque passage à un niveau supérieur (16 au total), chacun étant associé à différents repas.



Apnée du sommeil: les pneumologues et les patients lancent un projet participatif sur la télémédecine

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LILLE, 19 février 2015 (TICsanté) – La Fédération française de pneumologie (FFP) et celle des associations et amicales d'insuffisants respiratoires (FFAAIR) ont lancé un projet participatif afin de proposer de nouvelles modalités pour la télésurveillance des patients traités par pression positive continue (PPC) pour un syndrome d'apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), à partir notamment des études Optisas, a-t-on appris au Congrès de pneumologie de langue française (CPLF) qui se tenait fin janvier à Lille."La télé-observance est morte, place à la télésurveillance!", s'étaient félicitées les deux fédérations mi-décembre 2014 dans un communiqué, après l'annulation par le Conseil d'Etat, deux semaines plus tôt, des arrêtés qui conditionnaient le remboursement par l'assurance maladie du traitement par PPC au télésuivi de l'observance thérapeutique.

Lors d'une session plénière commune dimanche, les pneumologues et les patients ont confirmé leur volonté de s'engager côte-à-côte pour à la fois améliorer la qualité des soins, l'efficience des traitements et l'accompagnement du patient. "Nous nous sommes réunis ensemble le 22 janvier pour convenir d'élaborer un projet commun et proposer une organisation qui convienne à tous", a indiqué le Dr Yves Grillet, vice-président de la FFP, en charge du dossier sommeil.

Ce projet se veut "participatif, avec les malades, les médecins, les prestataires de santé à domicile et les fabricants, dans un premier temps pour élaborer une organisation réaliste, valide techniquement et respectant la réglementation". Une fois que nous serons d'accord, nous pourrons faire nos propositions à l'assurance maladie et au ministère de la santé. Si nous sommes écoutés ensemble, nous aurons plus de chance qu'en étant écoutés chacun séparément".

"Tout le monde dit vouloir le bien du patient mais dans cette affaire, on a oublié de le remettre au centre", a souligné le Dr Grillet. Se désolant du travail accompli pour mettre uniquement en place "un contrôle tarifaire", les deux fédérations souhaitent profiter de la situation pour intégrer d'autres données utiles afin d'améliorer la qualité des soins et l'efficience de la PPC.

Reprenant les préconisations de la Société française de télémédecine (SFT-Antel) sur la "e-santé participative", le Dr Grillet a souligné l'importance de prendre en compte les besoins et les attentes des patients, notamment en matière de sécurité et de confiance.

"La menace de déremboursement [de la PPC en cas de non-observance], l'absence de consentement préalable [au télésuivi] ont créé une crise de confiance. L'accord du patient doit être obligatoire mais avoir son adhésion, c'est mieux!"

Le président de la FFAAIR, Pierre Casadevall, a souligné que les patients sont "d'accord sur l'intérêt de recueillir des données, de les analyser mais il faut leur donner envie, respecter leurs droits, notamment de dire qui à accès aux données et auxquelles, et les informer".

Présent dans l'auditoire, le Pr Jean-François Muir du CHU de Rouen, président de l'Association nationale pour les traitements à domicile, les innovations et la recherche (Antadir), fédération de prestataires associatifs, estime que le principe de la télésurveillance est "globalement accepté par les patients, d'après le retour qu'on en a du terrain".

Sans regretter "un texte insuffisant, compliqué", il a appelé à "se remettre autour d'une table pour rattraper le coup car derrière, il s'agit de mettre en place de la télémédecine, en particulier pour les déserts médicaux".

Quatre points doivent être intégrés à la réflexion: définir la télésurveillance, qui est un acte de télémédecine mais qui "n'est qu'un outil structurant", déterminer les missions et responsabilités des différents acteurs, assurer une formation de tous et organiser l'évaluation par des registres notamment. Un code de gouvernance doit aussi être élaboré, a ajouté le Dr Grillet.

La proposition qui sera soumise devrait aussi, comme l'encourage la SFT-Antel, être testée en vie réelle (concept de "living lab") et pour cela, la FFP peut s'appuyer sur les études Optisas.

OPTISAS: UN TEST EN VIE REELLE

Il s'agit de trois études, deux études cliniques sur des cohortes de patients différents (512 patients sans facteurs de risque cardiovasculaire dans Optisas 1, et 306 avec de tels facteurs de risque dans Optisas 2) ainsi qu'une étude médico-économique, visant à évaluer l'apport de la télémédecine dans la prise en charge des patients apnéiques, rappelle-t-on.

Les résultats préliminaires n'ont pas montré de bénéfice supplémentaire de la télésurveillance sur l'observance thérapeutique qui est déjà d'un niveau élevé dans le bras contrôle, d'environ cinq heures.

Selon les derniers résultats, que le principal auteur, le Pr Jean-Louis Pépin du CHU de Grenoble, a dévoilés à l'APM en marge du CPLF, l'analyse par sous-groupes des données d'Optisas 1, "la télésurveillance semble avoir plus d'effet sur les patients moins symptomatiques". "On observe aussi une amélioration des paramètres lipidiques et glycémie, plus marquée que dans la littérature".

Dans Optisas 2, la télésurveillance permet, au-delà du contrôle de l'observance, de diagnostiquer et surveiller les comorbidités. L'automesure de la pression artérielle à l'inclusion a permis de détecter une hypertension artérielle (HTA) chez 49,7% des patients qui n'étaient pas diagnostiqués et un mauvais contrôle de la maladie chez 44,8% des patients diagnostiqués avec une HTA et recevant un traitement.

Après six mois, on obtient une baisse significative de la pression artérielle systolique et diastolique du matin dans les deux groupes, de plus de 4 mm Hg, a ajouté le pneumologue sans vouloir donner davantage de détails.

Dans les deux études, les patients sont équipés de tablettes tactiles pour renseigner notamment les effets secondaires

Le Pr Pépin espère avoir les résultats de l'étude médico-économique dans quatre mois.

Début décembre 2014, André Tanti, vice-président du Comité économique des produits de santé (CEPS) en charge des dispositifs médicaux, avait indiqué à l'APM que les juristes du ministère travaillaient pour déterminer le support législatif approprié afin de permettre la télé-observance. Le projet de loi de santé, qui doit être examiné au printemps à l'Assemblée nationale, pourrait être l'occasion de réintroduire cette mesure, de l'avis de plusieurs acteurs du dossier.


Source: http://www.ticsante.com/story.php?story=2242&mjeton=alWUytSXA2V-aE_ED4eOcPXXvfiZqa1FX0TmCn1s6cVRfWJCBwk4ZMxmExyK19_Y1MEh9wO_lr1PlVe8_esvlcblC77y6YUr#ixzz3SJ4dWDbz



Favoriser l’observance, simple comme le jeu « Candy Crush » ?

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Favoriser l’observance, simple comme le jeu « Candy Crush » ? 31/01/2015      8EnlargeCrédit photo : DR

Et si, pour lutter contre l’inobservance, il fallait jouer sur le ressort ludique ? Pour aider les patients à suivre correctement leur traitement, on a essayé la pédagogie, les incitations financières, les amendes... En vain : une récente enquête du groupe IMS Health révélait que pour 6 maladies chroniques étudiées, le taux d’observance globale était de l’ordre de 40 %.

Face à une telle situation, le temps est peut-être venu de donner leur chance à des solutions innovantes. Aux États-Unis, par exemple, des applications pour smartphone de type « Candy Crush » font gagner aux patients des prix s’ils prennent correctement leurs anti-hypertenseurs ou leurs statines.

Mango Health, start-up basée à San Francisco et fondée par d’anciens professionnels du jeu sur téléphone mobile, est l’un des pionniers dans le domaine. Elle propose une application au design tout en fruits et légumes, comme dans le populaire « Fruit Ninja ».

En prenant ses médicaments conformément aux recommandations, le patient accumule des points pour gagner des bons de réduction chez des commerçants partenaires. Il peut aussi savoir comment ses amis se débrouillent dans le jeu, recevoir des alertes pour ne rien oublier, être averti en cas d’interactions médicamenteuses dangereuses…

Le tout est gratuit pour l’utilisateur. Mango Health est financé par les prestataires de soins et les assureurs, qui estiment qu’ils pourront bénéficier des économies générées par une meilleure adhérence aux traitements.

À quand le premier « Angry Birds » sanitaire français ?

Alors, ce qui est possible aux États-Unis l’est-il en France ? « En Europe, en matière d’observance, on a beaucoup de progrès à faire sur la "gamification" », explique au « Quotidien » Benhamin Sarda, directeur marketing d’Orange Healthcare. Ce cadre du géant français des télécommunications indique que des projets existent pour aider les patients à suivre leur traitement, mais qu’il s’agit surtout d’outils pédagogiques.

Quand des incitations financières sont en jeu, ce sont souvent des incitations négatives. C’est par exemple le cas de la fameuse télésurveillance des malades souffrant d’apnée du sommeil, qui visait à dérembourser l’appareil de pression positive continue des patients qui ne l’utilisaient pas correctement.

Il y a donc de la place pour des applications de type « Mango Health » en France. Mais attention, avertit Benhamin Sarda, il ne faut pas s’attendre à ce que les jeux pour smartphone permettent de solutionner tous les problèmes d’inobservance. Ce qu’il appelle la « gamification » doit donc d’après lui être un élément d’une stratégie plus large.

Ce qui ne l’empêche pas de penser qu’il est nécessaire de développer ce genre d’outil en Europe. Dans ce cas, Orange Healthcare doit s’attendre à subir la concurrence américaine. Jason Oberfest, le directeur de Mango Health, a en effet confié au « Quotidien » son intention de s’implanter prochainement sur le Vieux Continent.

Adrien Renaud




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