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Vente en ligne de médicaments: des débuts hésitants

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PARIS, 15 mai 2014 (TICsanté) - Toutes les conditions ne sont pas réunies à l'heure actuelle pour assurer le succès de la vente en ligne de médicaments, selon une étude menée par le Groupe d'étude et de recherche sur le marketing santé (GERMS) de l'Université Pierre et Marie Curie (UMPC) dont les résultats ont été rendus publics mardi.Cette enquête (dont les résultats sont téléchargeables sur le site du Groupe d'étude et de recherche), réalisée entre janvier et mars auprès de plus de 800 personnes, s'est penchée sur l'avenir de la vente en ligne de médicaments. Elle s'est notamment intéressée à la connaissance et la perception qu'avaient les consommateurs de ce nouveau canal de vente, et sur la définition du site idéal.

L'étude note qu'à ce jour 129 officines sur les 22.000 en France disposent d'un site de vente en ligne, et qu'un peu plus de la moitié y vend des médicaments.

Les sites "ne sont pas toujours en adéquation avec la réglementation en vigueur", notent les auteurs de l'étude. Plus de 70 % d'entre eux ne mettent pas à disposition des patients la notice des médicaments, signalent-ils.

Du côté des consommateurs, l'enquête montre un fort déficit d'information et une défiance envers la vente en ligne de médicaments, possibilité ouverte en 2013. Sur 772 usagers interrogés, 75% savent que l'on peut acheter des médicaments en ligne, mais plus de la moitié pensent que cette pratique n'est pas autorisée en France.

In fine, seulement 16% se sont déjà rendus sur des sites d'officine et seuls 2% ont déjà acheté un médicament en ligne.

Les répondants trouvent des avantages à la vente en ligne (par ordre d'importance: ne plus se déplacer, des prix plus avantageux, un gain de temps) mais ces bénéfices sont effacés par les inconvénients (la contrefaçon, l'absence de conseil, le délai de livraison).

La moitié des consommateurs estiment n'avoir pas été bien informés du tout sur l'autorisation des pharmaciens de vendre en ligne des médicaments. Ils aimeraient être informés sur ce sujet en priorité par leur pharmacien (71%), leur médecin (57%) et les autorités de santé (70%).

Les patients estiment que, pour être fonctionnel et rassurant, un site de vente en ligne de médicaments doit contenir trois informations essentielles: l'adresse postale de l'officine (67%), le logo garantissant la validité du site (62%) et des informations sur le médicament (50%). A l'heure actuelle, 27,5 % jugent impossible de vérifier qu'un site est légal.

Le pharmacien qui dispose d'une officine en ligne est perçu de façon mitigée. Il est vu à la fois comme plus moderne et plus commerçant, mais aussi comme cherchant à augmenter son chiffre d'affaires, moins digne de confiance et incitant plus à la consommation.

Parmi les recommandations pour un site idéal, les auteurs de l'étude conseillent notamment de choisir un nom qui apporte une caution scientifique au site, de mettre des photos du pharmacien titulaire, et de mettre en place des rubriques explicites consacrées aux médicaments OTC, à la parapharmacie, aux promotions, au conseil, afin que l'ensemble ressemble le plus possible à une officine. De plus, les auteurs remarquent que, pour être crédible, le site doit référencer en priorité des médicaments connus du grand public.

Deborah Wallet-Wodka, maître de conférence à l'UPMC et enseignante au master marketing de la santé, qui a supervisé ces travaux, souligne que malgré ces perspectives sombres, la "mise en ligne" d'un secteur passe toujours par des réticences, que la santé n'y coupe pas et que l'adoption semble évoluer selon un cours traditionnel. /clf/mb
Source: http://www.ticsante.com/story.php?story=1867&mjeton=alWUytSXA2V-aE_ED4eOcPXXvfiZqa1FX0TmCn1s6cVRfWJCBwk4ZMxmExyK19_Y1MEh9wO_lr29EmQw91l8DDkBaXmZ2O9J#ixzz31u3tDDyV


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