Chirurgie : deux premières mondiales réalisées dans les hôpitaux français Deux premières mondiales viennent d’être réalisées et confirment ainsi l’excellence de la chirurgie française. Il s’agit d’une dérivation de l'estomac dans l'intestin grêle par chirurgie endoscopique et d’un remplacement de la valve aortique par chirurgie mini-invasive. Explications.
Chirurgie endoscopique : dérivation de l’estomac dans l’intestin grêle à Marseille
L'équipe du professeur Michel Barthet a réalisé la première dérivation gastrique par endoscopie à l'hôpital Nord de Marseille le 15 janvier dernier. Trois années de recherche auront été nécessaires pour mettre au point cette innovation chirurgicale qui réinvente la technique du "By pass" gastrique – consistant à réduire le volume de l'estomac et à modifier le circuit alimentaire – par endoscopie.
Lire la suite…
Des vagins cultivés en laboratoire et implantés avec succès Faire « pousser » un organe en laboratoire à partir des cellules du patient : c’est désormais possible grâce aux progrès de la médecine régénérative. Après la trachée, l'urètre et la vessie, c'est au tour du nez et du vagin d'être implantés avec succès.
Des chercheurs américains ont réussi à recréer des vagins en laboratoire et à les implanter chez 4 jeunes filles de 14 ans souffrant d'aplasie vaginale, c'est-à-dire nées sans vagin. Les résultats de leurs travaux, réalisés en 2006, ont été publiés le 11 avril dans la revue médicale The Lancet.
Lire la suite…
« Google Glass » : une révolution pour la chirurgie française ? Un chirurgien a opéré le 14 février dernier, dans une clinique privée près de Rennes (Ille-et-Vilaine), une patiente avec des Google Glass afin de transmettre les images à un confrère au Japon, réalisant ainsi une première mondiale.
LesGoogle Glasssont des lunettes numérisées qui permettent d'envoyer des informations, des photos et des images en temps réel.
Les Google Glass : un objet séduisant pour les chirurgiens
Le produit révolutionnaire du géant américain, présenté pour la première fois en septembre 2013 et dont la commercialisation est annoncée pour l'année en cours, séduit notamment les chirurgiens, qui y voient de nombreux avantages pour leur profession.
Lire la suite…
Opérée sous hypnose, elle chantait En France, le principal usage de l’hypnose reste la lutte contre les douleurs aigues, notamment chez les grands brûlés, mais des opérations sous hypnose commencent à se multiplier. C'est ainsi qu'une chanteuse a été opérée d'une tumeur de la gorge à Créteil (Val-de-Marne). Sans doute une première mondiale.
La chanteuse Alama Kanté a été opérée le 3 avril dernier d'une tumeur de la glande parathyroïde par des chirurgiens de l'hôpital Henri-Mondor à Créteil. La patiente n'a pas été endormie mais simplement mise sous hypnose…
Lire la suite…
« La chirurgie ambulatoire implique une organisation irréprochable » L'Association Française de Chirurgie Ambulatoire (AFCA) organise la 4e édition de la Journée nationale de chirurgie ambulatoire, le 23 janvier 2014. A cette occasion, le Pr Corinne Vons, présidente de l’AFCA et chirurgien digestif et général à l’hôpital Jean-Verdier (AP-HP), répond aux questions d’Hopital.fr.
Hopital.fr : Quelles opérations sont réalisables aujourd’hui en chirurgie ambulatoire ?
Pr C. V. :Rappelons que ce mode de prise en charge permettant de raccourcir votre hospitalisation pour une intervention chirurgicale à une seule journée (moins de 12 heures) nécessite une unité dédiée et une organisation bien spécifique. De plus en plus d’établissements de santé mettent en place cette organisation, chacun à son propre rythme. Il y a 15 ans, certaines équipes médicales ont commencé à la pratiquer pour des interventions relativement « mineures », la cataracte, les extractions dentaires (dents de sagesse), la cure de varices, les arthroscopies, la cure des hernies. Puis progressivement l’ablation de la vésicule biliaire, certaines interventions gynécologiques, le traitement de ligament du genou, de pathologie de la main, de l’épaule, sont devenues fréquemment réalisées en ambulatoire. Et certains établissements de soins commencent à pratiquer des interventions plus audacieuses encore, comme l’ablation du côlon ou du lobe du poumon pour cancer, l’appendicectomie, la pose d’une prothèse de genou et/ou de hanche, d’un by-pass pour les personnes obèses…
3 questions au Pr Corinne Vons, présidente de l’AFCA« La chirurgie ambulatoire implique une organisation irréprochable » 23.1.2014 [Hopital.fr] - L'Association Française de Chirurgie Ambulatoire (AFCA) organise la 4e édition de la Journée nationale de chirurgie ambulatoire, le 23 janvier 2014. A cette occasion, le Pr Corinne Vons, présidente de l’AFCA et chirurgien digestif et général à l’hôpital Jean-Verdier (AP-HP), répond aux questions d’Hopital.fr.
Hopital.fr : Quelles opérations sont réalisables aujourd’hui en chirurgie ambulatoire ?
Pr C. V. : Rappelons que ce mode de prise en charge permettant de raccourcir votre hospitalisation pour une intervention chirurgicale à une seule journée (moins de 12 heures) nécessite une unité dédiée et une organisation bien spécifique. De plus en plus d’établissements de santé mettent en place cette organisation, chacun à son propre rythme. Il y a 15 ans, certaines équipes médicales ont commencé à la pratiquer pour des interventions relativement « mineures », la cataracte, les extractions dentaires (dents de sagesse), la cure de varices, les arthroscopies, la cure des hernies. Puis progressivement l’ablation de la vésicule biliaire, certaines interventions gynécologiques, le traitement de ligament du genou, de pathologie de la main, de l’épaule, sont devenues fréquemment réalisées en ambulatoire. Et certains établissements de soins commencent à pratiquer des interventions plus audacieuses encore, comme l’ablation du côlon ou du lobe du poumon pour cancer, l’appendicectomie, la pose d’une prothèse de genou et/ou de hanche, d’un by-pass pour les personnes obèses…
Hopital.fr : La sécurité des soins est-elle assurée pour le patient ?
Pr C. V. : La chirurgie ambulatoire est aussi sûre, voire plus sûre, que la chirurgie en hospitalisation classique. Car elle implique une organisation irréprochable, basée sur la gestion des risques, la maîtrise des suites opératoires et l’information du patient. Quand il part le soir, le patient marche, n’a pas de nausées et sa douleur est contrôlée. Il a traversé un « chemin clinique » parfaitement défini, que les personnels ont vérifié étape par étape. Ses consignes post-opératoires et prescriptions de médicaments sont claires, et l’unité de chirurgie ambulatoire est joignable 24h/24h.
Hopital.fr : Avez-vous mesuré la satisfaction de vos patients opérés en ambulatoire ?
Pr C. V. : A Jean-Verdier, 85% des patients se déclarent satisfaits après l’intervention, et moins de 1 % sont finalement hospitalisés pour la nuit (imprévu, récupération incomplète de l’anesthésie…). Ils apprécient de rentrer chez eux, mais aussi d’être informés des suites et de toute complication lors de la consultation pré-opératoire. Les 15% restants sont inquiets à l’idée de quitter l’hôpital, d’où l’importance de bien expliquer les choses.
Propos recueillis par Catherine Holué
Site de l’AFCA : http://chirurgie-ambulatoire.org/