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Santé connectée: le futur (un peu flippant) qui vous attend

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Santé connectée: le futur (un peu flippant) qui vous attend

Par Raphaële Karayan publié le12/12/2014 à  11:37

A quoi ressemblera la médecine dans les décennies à venir? Médecine prédictive, auto-diagnostic, entraînement du cerveau, multiplication des capteurs... A la conférence LeWeb, les prophètes de la santé connectée ont esquissé quelques pistes. 

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Capture d'écran de la vidéo de présentation de l'interface "cerveau à cerveau" réalisée par l'université de Washington.

UW (University of Washington)/Youtube

A la conférence LeWeb, qui vient de se terminer, un panel de dirigeants de start-up est venu expliquer à quoi allait ressembler le futur de la santé. On a pu y entendre de drôles d'expressions, comme le concept de "médecine exponentielle", de "thérapeutique numérique", ou d'empowerment du patient (mélange de responsabilisation et d'autonomisation). De quoi faire peur au commun des mortels qui n'est pas au fait de la révolution qui se prépare. Or les applications d'internet, du smartphone, des algorithmes et du big data dans la santé vont prendre de multiples formes, prévient Daniel Kraft, médecin américain et créateur de la firme Bioniq Health.  

Des applis et des implants dans votre boîte à pharmacie

Les patients pourront obtenir plus facilement des rendez-vous pour une consultation via des applications mobiles, comme Pager ou Medicast, qui permettent de "commander" un médecin à un tarif fixé d'avance, comme on appellerait un Uber, et de le noter. Les médecins, de leur côté pourront prescrire sur ordonnance des applications par exemple pour aider les diabétiques à predre du poids. 

L'auto-diagnostic, via l'utilisation de stétoscopes numériques multifonctions reliés à une application, ou des auto-tests d'urine, rendra même inutile dans certains cas la visite d'un médecin.  

Ensuite, il y a tous les objets connectés de "quantified self" (bracelets, vêtements...), qui permettent d'effectuer un véritable monitoring de soi-même (sommeil, fréquence cardiaque, alimentation, exercice physique...), en continu et sur la durée. Ces objets connectés seront appelés à devenir plus invasifs. On va passer des wearables aux insidables : des vêtements aux lentilles de contact, voire aux implants. "L'internet des objets devient l'internet des corps", prophétise Daniel Kraft.  

L'analyse prédictive de vos futurs pépins de santé

Tout un pan de la médecine du futur tend également à prévenir les maladies plutôt que d'avoir à les guérir, grâce aux nouvelles techniques d'analyse prédictive. Il sera possible, en fonction de ses habitudes de vie (alimentation, tabac...) et du séquençage de son génome, de se visualiser 10, 20, 30 ans plus tard. En espérant un déclic qui nous fera adopter des habitudes plus saines.  

Mais pour changer de comportement, il y a aussi des programmes en ligne, semblables aux Moocs, mais pour la santé. Comme celui d'Omada, qui, en 16 semaines, propose aux patients atteints de pré-diabète de type 2 de suivre un programme pour perdre du poids. La société vend son système aux entreprises, et se rémunère aux résultats. Perte de poids = retour sur investissement. De manière générale, l'avenir des politiques de santé, vu par les Américains en tout cas, est surtout fondé sur la réduction des coûts, combinée à la délégation des pouvoirs aux entreprises privées 

Des casques pour entraîner votre cerveau

Ce focus sur la performance vous choque ? Vous allez adorer les nouvelles interfaces cerveau-machine. Des casques, pourquoi pas couplés à des implants, qui vous permettent d'entraîner votre cerveau. Muse, par exemple, vous promet, à raison d'un entraînement de 3 minutes par jour, de renforcer vos capacités de concentration, de diminuer votre stress, et carrément d'améliorer votre aptitude au bonheur. De la méditation assistée par ordinateur, que Daniel Kraft encourage les médecins à prescrire.  

"Optimiser la performance de son cerveau va se généraliser dans la prochaine décennie", affirme Daniel Chao, DG de Halo Neuroscience. Mais avant d'aboutir à une généralisation, il faudra franchir les barrières réglementaires. Lui-même précise avoir bataillé pendant deux ans et demi avec la FDA, l'agence qui autorise la commercialisation des médicaments aux Etats-Unis.  

Le "tuning" de votre écosystème microbien

Autre grand axe de la médecine de demain : le crowdsourcing associé aux big data. C'est le business de uBiome, qui propose à ses clients de séquencer leur microbiome (leur écosystème microbien), en leur envoyant des échantillons et en répondant à un questionnaire (399 dollars le pack complet). Pour les personnes testées, cela permet de se comparer au microbiome de populations similaires ou différentes (végétariens, alcooliques...), par curiosité ou dans le but de faire évoluer son microbiome grâce à des traitements personnalisés. Tiens, ça pourrait faire une émission de télé-réalité: Tune ton microbiome !  

Pour les chercheurs, c'est un accès à une mine d'information, sachant que le microbiome humain est mal connu et fait l'objet de recherches internationales. Oui, parce que uBiome "autorise l'accès à sa base de données à des partenaires qui s'engagent à ne pas les utiliser pour un objectif autre que celui de la recherche", explique Jessica Richman, la patronne de l'entreprise.  

"Vous êtes le patron de votre propre santé"

Ce n'est qu'un aperçu de ce qui nous attend. Et encore, on aurait pu parler des exosquelettes, des prothèses fabriquées par des imprimantes 3D, ou des drones qui vont livrer des médicaments en Afrique...  

L'inventaire ainsi dressé est à la fois une source immense d'opportunités, et une vision assez déshumanisée de la médecine, dans un monde culpabilisant, où la protection des données personnelles sera une question critique, et la performance physique comparée, une religion. 

"Vous êtes le patron de votre propre santé", a résumé Daniel Kraft. Vision d'un humain dans la toute-puissance, qui serait l'entrepreneur de son propre corps.  


En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/sante-connectee-le-futur-un-peu-flippant-qui-vous-attend_1631410.html#IdiiGyXr3Y85pdpI.99



Paroles d'Experts Internet Santé - #avoir #hcsmeufr avec @misslondres et @giomarsi

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Découvrez l'atelier de réflexion Docvadis sur l'internet santé. Avec des médecins, des patients, des associations et des spécialistes du web, Docvadis imagin...


Bientôt un vaccin universel contre la dengue ?

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AVANCÉE - Des chercheurs ont identifié des anticorps capables de neutraliser les quatre formes du virus de la dengue.

L'INFO. Une nouvelle catégorie d'anticorps naturels susceptibles de neutraliser les quatre formes du virus de la dengue pourrait contribuer à la mise au point d'un modèle de vaccin universel. C'est ce qu'ont annoncé lundi des chercheurs dans la revue Nature Immunology.

50 à 100 millions d'infections par an. La dengue, surnommée "grippe tropicale", est une maladie transmise par des moustiques. Elle est à l'origine de 50 à 100 millions d'infections chaque année, selon des estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle s'étend géographiquement, menaçant désormais le sud des Etats-Unis et l'Australie, tandis que sa propagation possible dans le sud de l'Europe constitue aussi un sujet de préoccupation.

Pour la seule année 2014 "près de 850.000 cas de dengue ont été enregistrés sur tout le continent américain et plus de 470 personnes en sont mortes", selon l'Organisation panaméricaine de la Santé (OPS), qui dépend de l'Organisation mondiale de la Santé.



Projet de loi Touraine : le grand fichier des données de santé fait peur - Les Echos

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Le « système national des données de santé », géré par la CNAM, va regrouper une mine d'informations.
Médias et patients auront un accès limité à ces fichiers anonymes.

Qui trop embrasse mal étreint. A force de vouloir constituer un très grand fichier de données de santé, pour mieux diffuser et partager les informations éparpillées, ne risque-t-on pas de refermer l'accès de la société civile aux précieuses bases ? C'est ce que craignent des patients, des médecins ou des assureurs mutualistes, au regard du volet « ouverture des données de santé » du projet de loi Touraine, qui passera devant le Parlement en avril. Une question abordée hier lors du colloque Données de santé et « open data » organisé à l'Assemblée nationale par le député PS Gérard Bapt.

Le projet de loi institue un « système national des données de santé » (SNDS) regroupant deux énormes bases de données existantes : le PMSI, qui concentre toutes les données d'hospitalisation des patients, et le Sniiram, le trésor sur lequel veille jalousement l'assurance-maladie, avec le détail des remboursements en ville. De plus, le SNDS collectera les données des communes sur les causes des décès et le futur fichier des établissements médico-sociaux. Enfin, il absorbera le système d'information pilote Monaco, créé en partenariat par les complémentaires santé et l'assurance-maladie. Ce système d'échange de données qui fonctionne dans les deux sens permet déjà de connaître le reste à charge de 3.000 patients, bientôt de 25.000. C'est la CNAM qui va opérer le SNDS, ce qui déplaît fortement aux assureurs ou aux praticiens santé.

  La proie pour l'ombre

« A-t-on vraiment besoin d'un hébergement unique ? » interroge le député PS Gérard Bapt. Plus le fichier est gros, plus il est convoité. Pour contrer les tentatives de piratage ou tout simplement d'exploitation malintentionnée, il faut mettre en place des verrous supplémentaires. C'est ainsi qu'un comité scientifique dépendant du ministère de la Santé va devoir examiner toutes les demandes d'ouverture de données, au regard du sérieux des études passées. Il vérifiera la qualité du traitement avant publication. Une méthode adaptée aux chercheurs, sur le temps long, mais pas aux médias. Le journaliste du « Point » Jérôme Vincent, qui publie avec François Malye un palmarès des hôpitaux très reconnu, le regrette : « Chaque année, après accord de la CNIL, nous obtenons la base de données brute du PMSI, que nous retraitons nous-mêmes, explique-t-il. Demain, nous n'aurons plus accès qu'à des données agrégées, appauvries. ». La loi santé sera tout de même une avancée sur l'ouverture des données, juge-t-il.

« Au lieu d'ouvrir le Sniiram, on risque de reverrouiller le PMSI », critique de son côté Christian Babusiaux, président de l'Institut des données de santé. Ce groupement d'intérêt économique créé en 2004 rassemble opérateurs de données, patients, professionnels de santé. Chargé d'ouvrir progressivement les données de l'assurance-maladie, il craint qu'on ne lâche la proie pour l'ombre en s'attelant à la constitution d'un grand fichier, qui pourrait prendre dix ans. Et que ce nouvel outil ne soit pas financé. Au gouvernement, on cherche à rassurer : il n'y aura pas de nouveau système d'information, juste une interconnexion de données, et donc aucun coût supplémentaire. Cela reste à clarifier.

Solveig Godeluck, Les Echos
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20141216/lec1_france/0204012938393-projet-de-loi-touraine-le-grand-fichier-des-donnees-de-sante-fait-peur-1075380.php?3wccGp6ZDAADvfjh.99

MyBiody Balance : outil de checkup santé portable et connecté

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MyBiody Balance : outil de checkup santé portable et connecté
18 décembre 2014 — rteston

Un nouvel objet connecté permettant d’établir un check-up instantané de sa condition physique et de son état de santé a été récemment lancé : MyBiody Balance. Découverte.

mybiody-balanceCréé par des chercheurs français, MyBiody Balance est un outil destiné à évaluer, mesurer et analyser de manière fiable et précise, l’équilibre corporel instantané ou sur du long terme. Il met en exergue les déséquilibres corporels tels qu’un excès de masse grasse, une déficience de masse musculaire, une déshydratation même provisoire ou une perte de masse osseuse pouvant être des signes de danger graves pour la santé.

Il s’adresse aux sportifs amateurs et de haut niveaux, aux personnes voulant surveiller ou perdre du poids ou aux seniors pour un mieux vieillir.

MyBiody Balance est un appareil de checkup portable et connecté qui mesure son équilibre corporel mais qui ne donne pas le poids. La technologie utilisée mesure les quatre éléments qui composent notre organisme qui sont évalués précisément, en kilos et en pourcentage, en excès comme en déficience. En quelques instants on découvre en kg, son excès de masse grasse, sa déficience de masse musculaire et si on est bien hydraté. Cet outil indique également quelle est la consommation de calories dont notre corps a besoin pour fonctionner tous les jours. Pour les seniors, MyBiody Balance indique si la masse osseuse est satisfaisante et permet de la contrôler sur du long terme.
Comment ça marche ?

biody-balancePour utiliser MyBiody Balance, il suffit de le poser simplement sur sa cheville. L’appareil envoie alors des faisceaux de faibles intensités indolores qui parcourent l’ensemble du corps. Il transmet à une plateforme les données corporelles via Bluetooth. Les bilans apparaissent en quelques secondes sur l’ordinateur, le smartphone ou la tablette et l’utilisateur peut ensuite suivre l’évolution de sa forme physique semaine après semaine et la gérer en se fixant des objectifs personnels ou pour les partager avec les personnes de leurs choix.

On accède à son tableau de bord depuis le site MyBiody Balance pour suivre l’évolution de ses indicateurs qui quantifient les Masses Grasses, Musculaires, Osseuses, Hydriques et sa Dépense Energétique Journalière.

Source : MyBiody Balance


Objets connectés, usage des données santé : vers de nouvelles formes de discrimination ?

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Avec un smartphone ou un bracelet connecté, nous pouvons facilement collecter des informations sur notre propre corps. Un nouveau marché de la mesure, du quantified self, qui intéresse aussi les publicitaires, labo pharmaceutiques, assureurs et bientôt vos propres employeurs ...

par Fabien Soyez @FabienSoyez mercredi 10 décembre 2014 à 17:39comments3 facebooktwittergoogleplus

 

Et si le quantified self était une nouvelle étape dans l’ère de la surveillance généralisée ? Si porter un bracelet ou un T-Shirt connecté revenait à s’auto-pister ? Une telle idée n’est pas gratuite, et n’a rien de loufoque. Elle intéresse même la CNIL, qui a signé en septembre un livret (Cahiers IP n°2) bien fourni, intitulé “le corps, nouvel objet connecté”.

Mais qu’est-ce que le “quantified self” (QS), en français, “mesure de soi” ? A l’origine, il s’agit d’un mouvement né en Californie en 2007, regroupant des “makers”, des geeks et autres individus cherchant à vivre mieux en mesurant leurs activités (nutrition, sport, sommeil). A la base, les “quantifiés” étaient, explique Internet Actu, des “cobayes d’eux-mêmes“ dont le but était “d’accumuler des données grâce à des capteurs, pour mieux comprendre leur propre métabolisme”.

Puis l’Internet des objets s’est démocratisé, et est arrivé le consommateur lambda. Un utilisateur ”beaucoup moins conscient” de la valeur des informations collectées, utilisant des objets connectés sans se poser trop de questions.

 

 

 

Le nouveau marché de la mesure

Avec le QS, grâce à des objets munis de capteurs connectés, ou à des applications mobiles, n’importe qui peut collecter des informations sur son propre corps, d’une façon de plus en plus automatisée, puis les partager avec d’autres. Effet de mode ? Pas sûr. Pour se donner une idée du marché qui se dessine, il suffit de regarder les objets disponibles actuellement.

Les “gadgets de la mesure” ne manquent pas. Les bracelets connectés Fitbit, Nike+ et Jawbone, les balances ou les tensiomètres de Withings, permettent de surveiller votre sommeil, le nombre de pas effectués par jour, votre rythme cardiaque, votre tension ou les calories que vous brûlez.




Des applications comme RunKeeper permettent aussi de mesurer votre pratique sportive. Des ceintures intelligentes, comme la ceinture LUMO, vous aident à savoir si vous vous tenez assez droit ou pas, afin de lutter contre le mal de dos.

C’est aussi sans parler de la nouvelle gamme de vêtements munis de capteurs, tel que le T-shirt connecté de OM Signal. Composé d’un “textile intelligent”, il permet de mesurer la respiration et le pouls, puis de transmettre ces informations à un smartphone via le Bluetooth.

Et que dire de ces applications qui permettent de quantifier la qualité de vos relations amoureuses, comme Nipple… ou comme SexFit, un anneau vibrant (on vous passera les détails, vous aurez deviné de quoi il s’agit) qui permet de transmettre les informations enregistrées durant l’acte à un smartphone, et donc de “mesurer” vos performances ?

 

 

 

A titre d’information, selon un rapport d'ABI Research, le marché du “sensing wearable” (les objets de quantification connectés que l’on porte sur soi) représentera 485 millions d’objets achetés en 2018. Tous ces consommateurs potentiels connaissent-ils bien la trajectoire et la circulation des données générées ? Pas vraiment.

De l’autre côté du gadget

Bon, que vous reproche-t-on, à vous, utilisateur d’un bracelet connecté ? Simplement de ne pas forcément savoir que derrière votre gadget, des données semblant anodines ne le sont en fait pas du tout. Et aussi que de l’autre côté du miroir, se cachent des entreprises tout à fait susceptibles de transmettre ces données à un tiers, pour la publicité, mais pas seulement...

Les données qui se trouvent sur un seul objet, comme votre bracelet connecté, semblent inoffensives. Croisées avec celles d’autres objets, elles forment une mine d’or. Elles permettent d’en savoir beaucoup sur vous. Par exemple, une donnée de poids combinée à la taille peut permettre d’estimer vos risques de maladies cardio-vasculaires.

Les entreprises spécialisées dans le QS font exactement comme les Géants du web, Facebook and co. : elles cherchent avant tout à “valoriser” des données - autrement dit, à tirer une valeur d’une information “neutre” à la base.

 



Withings, Fitbit, Runkeeper, Jawbone, ou Nike+ essaient de “monétiser” les données personnelles, en les revendant aux publicitaires (contre la gratuité du service), mais aussi à des chercheurs ou à des laboratoires pharmaceutiques. Dans ce cas, il s’agit de données “agrégées”, à caractère personnel, mais “non nominatives” (en théorie). 

D’autres sociétés, comme Google et Apple, tentent de devenir des plateformes d’agrégation et de partage de données de bien-être et de santé. Google Fit est un service qui collecte et centralise l’ensemble des données issues d’applications sportives ou liées à la santé, comme Withings ou Runkeeper. Apple HealthKit est une plateforme semblable, qui ressemble à un “tableau de bord” des données concernant votre santé et votre forme physique.

“Ces acteurs sont capables d’avoir une connaissance très fine des utilisateurs : en ayant accès à la courbe de pas, de poids, et aux activités sportives de l’individu sur plusieurs mois ou années, cela permet de connaître son mode de vie et son état de santé potentiel, actuel ou futur…”, note Olivier Desbiey, chargé d'études prospectives à la CNIL.

En France, les données de santé font l’objet d’une législation renforcée, dont la clé est le consentement de l’utilisateur. A partir du moment où vous acceptez que vos données soient collectées pour un usage dont vous êtes clairement informé et conscient, tout est possible. 

 

Seul problème : les marques d’objets connectés incitent de plus en plus les consommateurs à partager leurs informations contre rémunération, ce qui pousse ces derniers à fermer les yeux… et il devient de plus en plus difficile de savoir si une donnée est une donnée de santé ou de bien-être. 

La discrimination, une nouvelle norme


Pour les acteurs du QS, l’objectif peut être de commercialiser à terme de nouveaux services de “préconisation” (diagnostic, conseils), mais aussi de tout refourguer à des assureurs. Pour ces derniers, vos données quantifiées sont de précieux indices sur votre mode de vie, permettant de personnaliser des contrats d’assurance.

Avec le risque de voir naître une nouvelle forme de discrimination liée à la santé des individus. “Le fait de conditionner des avantages en se reposant sur des données ne risque-t-il pas de stigmatiser ceux qui ne s’enrôleraient pas dans ce type de contrats personnalisés ? Ne dirait-on pas d’eux qu’ils ont quelque chose à se reprocher s’ils ne se ‘quantifient’ pas ? Cela pourrait être un motif de déremboursements, ou de contrats un peu plus chers”, lance Olivier Desbiey.


La fourchette intelligente Hapifork.

Déjà, des assureurs et des hôpitaux américains prévoient de se baser sur les données des objets connectés pour ajuster leurs offres. En France, AXA a signé un partenariat avec Withings. Aux clients de sa complémentaire santé, Modulango, le groupe propose de s’équiper du Pulse, le podomètre de Withings, contre 50 euros de "chèques de médecine douce”. 

En Suisse, la mutuelle « Groupe Mutuel » rembourse à hauteur de 25 % l’achat par ses assurés d’un produit de la gamme Fitbit. Tout cela pour vous inciter à garder la forme  - pour votre bien. Dans un avenir proche, nous pourrions fort bien être “obligés” de rester en bonne santé, sous peine d’être pénalisés par nos assureurs… Orwell, nous entends-tu ?

Un salarié en bonne santé...


D’autres acteurs peuvent être intéressés par vos données quantifiées : vos employeurs. Chez Yahoo!, les 11 000 salariés de l’entreprise se sont vus offrir un bracelet Jawbone. Récemment, CVS Pharmacy, une grande chaîne de pharmacie américaine, a demandé à ses employés de présenter leur poids, leur glycémie, et d'autres signes vitaux pour bénéficier de primes d'assurance-maladie juteuses…

L’idée partagée par toutes ces entreprises est de garder les salariés en bonne santé, pour qu’ils soient plus productifs. Et rapportent donc plus d’argent. Selon ABI Research, 13 millions d’objets connectés wearables, tels des dispositifs de “remise en forme”, devraient être intégrés dans des programmes de suivi du bien-être des employés au travail, d’ici à 2019.

 

Là aussi, la discrimination guette. Qu’en est-il de l’employé qui refuse de s’équiper et de se quantifier pour sa boîte ? Selon Antoinette Rouvroy, chercheur en philosophie du droit, membre du Comité de la Prospective de la CNIL, un tel refus “pourrait être interprété par l’employeur comme un indice de ‘mauvais risque’”. Donc paraître suspect…

Et ce futur est en marche. Récemment, aux USA, un employé a été licencié pour avoir refusé de participer à un programme de ce type proposé par sa société, Orion Energy Systems.




Dans les pratiques des individus eux-mêmes, la discrimination risque de devenir une norme. Ainsi, explique Antoinette Rouvroy dans le cahier de la CNIL, “dès que l’on commence à se comparer aux autres, et surtout lorsque les normes sont construites de façon dynamique et interactive, la normalité est un savon qui glisse. Le quantified self risque de discriminer les utilisateurs qui ne seront jamais assez performants, assez optimaux.”

Objets “wearables” hautement piratables


Bien bien, maintenant parlons un peu de sécurité. Vous le savez sûrement si vous lisez CNET.fr, les objets connectés sont facilement piratables, qu’il s’agisse des Smart TV, des babyphones, ou des montres connectées… 

Cet été, Symantec a mené une enquête qui soulève des questions sur la sécurité des “wearable”. Dans son rapport, ” How Safe is Your Quantified Self”, l’éditeur d’antivirus a "décelé des risques et des failles dans un grand nombre de dispositifs et d’applications de self-tracking," et a constaté que "tous les dispositifs de collecte d’activités “wearable” examinés, y compris ceux de grandes marques, sont vulnérables, rendant possible la géolocalisation" malveillante.

Si votre appareil est piraté, les hackers pourraient connaître l’itinéraire de vos joggings ou marches (même pour aller au travail), mais aussi votre âge, votre sexe, votre taille, votre poids, le lieu où vous vivez, votre fréquence cardiaque, et bien d’autres données que vous aurez vous même quantifiées.

 

“Le risque est d’autant plus prégnant que les acteurs du quantified self centralisent les données en masse, ce qui permet aux pirates d’accéder à bien plus d’informations que s’ils devaient hacker plusieurs objets les uns après les autres”, explique Olivier Desbiey.

La CNIL prévoit d’assumer pleinement son rôle, et de pousser les acteurs du QS à mettre en oeuvre le “privacy by design” (la vie privée par défaut), tout en sensibilisant l’utilisateur lui-même. “Vous devez être conscient des risques et garder à l’esprit que vos données peuvent être réutilisées”, conclut Olivier Desbiey.

Le jour où les capteurs passeront de l’extérieur de notre corps vers l’intérieur, jusqu’à faire de nous des hommes augmentés, cette mise en garde aura encore plus de sens.

 

 

 



Consommer de l’électricité en dit long sur votre santé ! EDF Pulse

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Consommer de l’électricité en dit long sur votre santé !Notre consommation d’eau et d’électricité donne de précieuses indications sur notre état de santé. La plate-forme numérique de Smart Risks permet de détecter les problèmes médicaux des personnes âgées grâce à ces données.

« Un frigo qui reste fermé, une chasse d’eau qui fonctionne plusieurs fois par nuit ou un micro-ondes inutilisé renseignent sur les habitudes de vie. Ces données peuvent être très utiles en termes de prévention [pour la santé des personnes âgées] », confiait Xavier Wagner en octobre 2013 au quotidien La Dépêche. Le fondateur de Smart Risks venait d’installer sa start-up au sein d’une pépinière d’entreprises judicieusement hébergée dans la maison de retraite de Bellissen, à Foix. Il précisait alors son projet : « Mon idée, c’est de transformer des informations sur l’utilisation des fluides – eau, gaz, électricité – en données utilisables par le monde médical. » Ainsi, la consommation croissante d’eau ou de courant la nuit peut être un symptôme de la maladie d’Alzheimer. Une inactivité anormalement longue, le signe d’une chute ou d’une déprime.


« Mon idée, c’est de transformer des informations sur l’utilisation de l’eau ou de l’électricité en données utilisables par le monde médical »Une image de l’activité quotidienne au domicile

Le plan est aussi simple qu’ingénieux : au lieu de s’échiner à truffer les foyers de capteurs dernier cri ou de fournir des services de prévention souvent jugés stigmatisants par les personnes âgées, autant utiliser « l’infrastructure existante dans le logement [les compteurs intelligents d’eau et d’électricité surtout], plus acceptable pour le senior car faisant déjà partie de son quotidien ». L’habitat lui-même devient un capteur de santé, les consommations d’eau et d’énergie des bio-marqueurs. Objectif ? Détecter des comportements anormaux et envoyer si nécessaire une alerte à la famille ou à des amis. Les aidants ainsi rassurés, le médecin traitant disposant d’informations entre deux consultations, il devient plus simple de maintenir à domicile des personnes âgées. Leur autonomie s’en trouve renforcée au prix d’une vigilance peu intrusive.

Concrètement, Smart Risks a donc développé AUTONO.ME, une plate-forme numérique. Les données sont analysées, compilées, comparées dans le temps afin de déceler une consommation qui sort de l’ordinaire. Selon Xavier Wagner, elle pourrait être particulièrement utile aux bailleurs sociaux afin de fournir aux locataires un « bouquet de services de vigilance et de coordination des différents acteurs de l’autonomie du territoire : les aidants, les collectivités locales, les acteurs médico-sociaux et les professionnels de santé ». Le créneau semble porteur : l’habitat social représente 4,5 millions de logements en France et 10 % des locataires y sont âgés de plus de 75 ans.


Pour aller plus loinUne box qui détecte les chutes
La maison de retraite de demain
Le site de SmartRisks


Le développement de la télémédecine permettra-t...

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La télémédecine, qui est l’application des technologies de l’information et de la communication (TIC) à l’exercice de la médecine, apparaît aujourd’hui comme l’un des moyens de relever les nouveaux défis de notre système de santé.


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À Dresde, une start-up commercialise une technologie qui suscite l'attention. Il s’agit d’un procédé numérique pour traiter l'amblyopie, un défaut de développement visuel qui touche 5% des enfants. Vraie innovation ou simple "techno-washing"?

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Le logiciel « dispositif médical à l’ANSM

Surveiller sa santé à domicile, les objets connectés vont "révolutionner" le secteur

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Surveiller sa santé à domicile, les objets connectés vont "révolutionner" le secteur (DG de Withings)12 Déc. 2014, 12h33 | MAJ : 12 Déc. 2014, 12h33   0 réagir1 Le Pulse O2 de Withings. Gérer sa santé à domicile avec des objets connectés ? Créée en 2008, la start-up française Withings, fait le pari qu'on est dans ce domaine "à l'aube de révolutions", a expliqué à l'AFP Cédric Hutchings, son cofondateur et directeur général, lors de la conférence LeWeb.

Comment Withings est-il devenu un acteur majeur de la santé connectée ?

C'est un petit peu par hasard.

 

En 2009, nous avons lancé une balance connectée, en se disant qu'elle pourrait enregistrer des courbes de poids et donner un retour intéressant en lui associant une application. Ce qu'on n'avait pas prévu c'est que ça aurait un tel impact. On a été submergé de mails, de nombreux Américains nous expliquaient qu'on avait changé leur vie, qu'ils avaient perdu tant de +pounds+... On a commencé à creuser le sujet pour voir ce qui s'était passé, et on s'est rendu compte que le fait de ne pas avoir présenté d'emblée cette balance comme un outil de régime avait joué. Gérer sa santé à la maison ça veut dire aujourd'hui trop souvent avoir un morceau d'hôpital à son domicile, personne ne veut de ça. Et pourtant la gestion des maladies chroniques souffre d'une inefficacité qui fait que notre système de sécurité sociale est en train de tomber. Notre pari c'est que la santé est à l'aube de révolutions qui sont indispensables. Et la clé c'est de réaliser des mesures pertinentes, exactes, et fiables avec des objets +cool et sexy+, comme disent les Américains, qu'on a envie de posséder et d'utiliser.

Comment vous positionnez-vous avec l'arrivée d'acteurs bien plus gros sur le marché?

  

C'est un moment extrêmement important pour notre société. Au cours du dernier trimestre, on a sorti trois produits: un qui analyse le sommeil, une nouvelle génération de "tracker" (traceur, ndlr) d'activité, et un autre qui aide à mesurer l'environnement de la maison. Notre gamme d'objets offre à l'utilisateur une vue sur sa santé à 360 degrés, avec des possibilités jamais atteintes jusque-là. Les géants de l'électronique communiquent désormais tous sur le fait qu'ils sont crédibles pour parler santé. Pour nous, c'est très intéressant parce qu'on possède un écosystème dans ce domaine qui est déjà conséquent. On véhiculait avant eux ce message que les objets grand public sont devenus pertinents pour la santé. On a d'ailleurs noué des partenariats importants à la fois avec Apple et avec Google, pour ne citer qu'eux.

Justement un éventuel rachat de Withings par Apple a été évoqué il y a quelques mois, est-ce à l'ordre du jour?

C'était une rumeur, en réalité plutôt une mauvaise blague, même s'il y a eu des journalistes qui ont repris l'information. On est dans une phase dans laquelle il y a encore énormément de choses à construire, que ce soit au niveau des objets et des applications, et on n'est pas du tout dans l'optique de se faire racheter par Google ou Apple. Aujourd'hui, ces géants prennent la parole sur le monde des objets connectés dédiés à la santé, à la prise de mesure et à la motivation, mais on pense qu'on est très bien positionné. On va assister à une explosion du marché en 2015 grâce à leur implication, que nous vivons comme une énorme opportunité.



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Elizabeth, 78 ans, vit seule en banlieue parisienne. Vers 21h40, elle ressent une douleur thoracique. Elle a juste le temps d’appeler l...


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Cardiologie, gériatrie, dermatologie... La télémédecine touche toutes les disciplines. Et les projets foisonnent : plus d'une cinquantaine sont expérimentés en France actuellement. Les infirmières,...

Peek, quand l'iphone permet de réaliser un examen ophtalmologique.


Démocratiser la santé connectée grâce au papier...

Objets connectés : l'émergence de la protection sociale 3.0

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Une révolution portée par les industries numériques se prépare pour en faire un des leviers du bien-être. Et ce, alors même que la santé anime les débats parlementaires et que tous les assureurs se mobilisent sur la conquête du marché né de la généralisation de la complémentaire à horizon 2016.sur le même sujet De l’incertitude à la crainte

Les récentes innovations technologiques ont permis le déploiement d'un nombre croissant d'objets communicants du quotidien - smartphones, montres, lunettes, brosses à dents - qui nous transforment progressivement en individus hyper-connectés. Quelque 75 milliards de capteurs équiperont ainsi la population dès 2017. Ils offrent notamment la possibilité de l'auto-mesure (« quantified self ») de ses données physiques, biologiques et comportementales et leur transmission vers des plateformes de santé.

1,7 milliard d'utilisateurs annoncés

Cette connaissance partagée, en temps réel, du poids, de la tension artérielle, de l'indice de masse corporelle, des calories consommées et dépensées ou encore des cycles du sommeil, ouvre la voie au suivi médical à distance, à la télémédecine ou à la m-santé (santé sur mobile) pour plus de 1,7 milliard d'utilisateurs annoncés dans deux ans. Les acteurs de cette e-santé, dont le poids économique croit au rythme de 7 % par an, rassemblent autant de professionnels de santé que d'éditeurs informatiques dans la création d'applications - déjà près de 100 000 disponibles - spécialisées dans le diagnostic et le traitement des maladies chroniques (diabète, obésité, etc.)

Des offres adaptées aux besoins

Une corrélation existe entre stress et santé, tous deux fondamentaux du bien-être et enjeu économique majeur pour l'État comme pour les assureurs. Ce changement de paradigme laisse imaginer que la collecte et l'utilisation de milliards de données individuelles pourrait modifier radicalement la logique de notre protection sociale et transformer le métier, voire le rôle des assureurs de personnes. Depuis toujours fondée sur l'analyse statistique de variables stables telles que le sexe, l'âge, la profession ou la situation maritale, l'assurance pourrait appréhender le risque et son coût associé de manière individuelle et comportementale, à l'instar de ce qui existe pour l'automobile, et ainsi bâtir des offres parfaitement adaptées aux besoins.

Dans ce contexte, sa valeur ajoutée évolue vers le conseil, la recommandation et la prévention, principal levier de réduction des coûts, pour devenir acteur de la santé des individus qu'elle protège. Si ce concept de protection sociale co-active, qui privilégie le préventif au curatif, est désormais envisageable pour contribuer à cet objectif légitime de bien-être, il remet en cause le principe de mutualisation. Ce principe, ferment de la solidarité qui caractérise notre système actuel, questionne sur la sécurité, la confidentialité et la fiabilité de données personnelles et sensibles, concentrées chez de grands acteurs du digital et d'Internet déjà incontournables.



2015 : données personnelles de santé et objets ...

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Art Coviello, président exécutif de RSA, la division sécurité d’EMC, fait le point sur l’année écoulée et livre ses prédictions pour 2015 sur différentes thématiques : vie privée, évolution des cyber-attaques, prochaines cibles, Internet des Objets.

2014 a été une année riche en innovations. L’apparition des vêtements connectés et le développement de l’Internet des objets retiennent bien sûr toutes les attentions et promettent une année 2015 tout aussi riche. Il reste pourtant toujours une ombre au tableau : la cybercriminalité. Nos données personnelles sont plus exposées que jamais et les gouvernements ne semblent pas décidés à mettre en vigueur les lois pour y remédier.

2014, une année faite de hauts…

En 2014, Le Cloud et les technologies mobiles ont contribué à rendre nos vies plus faciles, plus productives et plus agréables. Quant aux appareils mobiles, ils représentent aujourd’hui plus de 30 % du trafic Internet, soit deux fois plus qu’il y a 18 mois. Les technologies mobiles elles-mêmes continuent d’évoluer. Je pense notamment aux vêtements et aux accessoires connectés, comme les Google Glass ou les montres. Mais aussi tendance soient-elles, ces technologies ne sont rien comparé au Cloud. Plus de 90% des entreprises et 90 % des internautes comptent désormais sur le Cloud pour disposer d’un accès facile, abordable et permanent à leurs données et leurs services favoris. Internet n’est plus un moyen de connexion à l’information, mais bien le lieu où on la stocke.

… Et de bas !

Malheureusement, innovations et risques sont indissociables. On a pu s’en rendre compte avec la succession d’attaques informatiques de grande envergure qui ont touché les entreprises de tous les secteurs cette année. Nos adversaires ne sont plus seulement des criminels et des hacktivistes. La sophistication et le nombre croissants d’attaques sont autant d’indices qui pointent du doigt les Etats, nouveaux acteurs de la cyberguerre. Et ces pratiques douteuses ont commencé à provoquer des crises diplomatiques dans le monde réel. Je pense notamment aux tensions qui se sont accentuées entre les États-Unis et la Chine.

Quelques gouvernements à travers le monde tentent d’endiguer le phénomène mais rares sont les progrès qui valent la peine d’être mentionnés. Les révélations d’Edward Snowden en 2013 ont continué de polariser le débat sur la vie privée et de freiner les efforts législatifs, pourtant nécessaires. Dans ce contexte, que pouvons-nous prévoir en 2015 ? 

1 Les cyber-attaques au niveau national continueront d’évoluer et d’augmenter, mais les dommages seront davantage supportés par le secteur privé

En 2014, des Etats du monde entier ont repoussé les limites acceptables de la cyber-attaque pour contrôler leurs propres populations et espionner d’autres états. Parce que personne ne s’est attelé activement au développement de normes de comportement numérique acceptables – une Convention de la Haye ou de Genève du numérique pour ainsi dire – nous pouvons nous attendre à ce que cette guerre numérique secrète se poursuive. Cependant, les sociétés du secteur privé seront de plus en plus souvent entraînées dans cette guerre soit en tant que victime visée soit en tant qu’instrument involontaire d’une attaque contre d’autres sociétés.

2 Le débat sur la vie privée va mûrir

Nous commençons à constater un assouplissement de l’actuel environnement polarisé aux États-Unis et en Europe au fur et à mesure que les gens comprennent que leur vie privée est attaquée et défendue par un ensemble d’acteurs plus varié et complexe que les débats actuels ne le porteraient à croire. L’idée s’impose que la vie privée n’est pas un concept monolithique et qu’elle ne peut pas survivre indépendamment de la sécurité. Un débat plus pragmatique et équilibré sur la manière de sécuriser notre vie privée se poursuivra en 2015 et les perspectives de voir une politique de protection de la vie privée et une législation sur le partage du renseignement susceptibles de mieux nous protéger pourraient s’éclaircir. Cette prédiction se vérifiera si la réglementation générale sur la protection des données de l’EU, qui devrait être finalisée 2015, entre en vigueur.

3 Le secteur de la distribution est la cible actuelle, et les renseignements personnels sur la santé sont dans le collimateur

Suite aux nombreuses failles dans le secteur de la distribution et des services financiers en 2014, les entreprises qui gèrent les données des cartes de paiement renforcent leurs défenses et réduisent la fenêtre d’opportunité pour les cybercriminels, ce qui les rend moins lucratives en tant que cibles. Malheureusement, le secteur de la distribution est massif et d’envergure mondiale, et il continuera à être un environnement riche en cibles. En 2015, toutefois, les cybercriminels bien organisés se tourneront de plus en plus vers le vol d’un autre type de données moins bien sécurisées, très lucratives à monétiser dans l’économie du cyber-crime, et largement détenues par des entreprises ne disposant pas de moyens de défense contre les attaques sophistiquées : les informations personnelles détenues par les prestataires de services de santé. Hélas, il est probable que nous assistions à une autre série de hacks tant que les fournisseurs n’auront pas renforcé leur sécurité pour lutter efficacement contre ces menaces.

4 L’identité des objets connectés

Malgré le battage autour des vulnérabilités des logiciels et des systèmes, elles deviennent moins lucratives pour les criminels que l’ingénierie sociale et d’autres « trust exploits » plus faciles à exécuter. J’ai lu cet année un tweet qui disait à peu près ceci : « Pas besoin de Zero Days quand on a la stupidité ». L’accentuation de l’interaction homme-machine et machine-machine ne fera qu’aggraver cette situation. De ce fait, l’authentification et la gestion des identités des personnes et des objets connectés qui accèdent à nos réseaux et nos données, seront un élément de sécurité de plus en plus critique en 2015. Tenez-vous prêt pour le Botnet des objets. Si l’on considère cette tendance, la forte croissance de l’Internet des objets dans le secteur de la santé, et ma prédiction sur les renseignements personnels sur la santé (RPS), les ramifications sont vraiment effrayantes.

Bien que nous ayons assisté à un changement à la présidence du Sénat de États-Unis, je ne suis pas optimiste quant aux chances de voir évoluer les projets de législation sur la cyber-sécurité en 2015. Bien que cette question soit d’une importance critique pour l’avenir de toutes les nations, elle est complexe et les avancées seront difficiles dans le climat géopolitique actuel. En l’absence de législation complète, les régulateurs de l’industrie interviendront pour combler le vide en créant une mosaïque de nouvelles exigences de conformité potentiellement incompatibles (hélas…).

 



[CES 2015] Vigipen, la seringue connectée pour les diabétiques

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La marque suisse Vigilant a conçu une seringue connectée pour les diabétiques. Le but : leur faciliter la vie.

Le nombre de diabétiques augmente au fil des années. Quelqu’un d’atteint devra toute sa vie s’auto-surveiller en mesurant le taux de sucre dans le sang puis noter les résultats dans un carnet. La seringue connectée de Vigilant a pour but de faire disparaître le carnet.
Vigilant avait déjà tenté le concept avec Bee qui lui comportait des actions manuelles. Vigipen est pour sa part complètement automatisé.

Son fonctionnement

Le Vigipen se connecte au smartphone en Bluetooth. Il va effectuer la mesure de glycémie du sang, et injecter l’insuline. C’est sur votre téléphone portable que vous aurez toutes les données recueillies par la seringue. A partir de lui, vous pourrez suivre vos résultats ou les montrer à vos proches ou aux médecins. Votre smartphone devient votre carnet d’auto-surveillance.

Les avantages

“Un diabétique est souvent un peu tricheur : avant d’aller voir son médecin, il remplit son carnet d’auto-surveillance de données un peu bidons” déclare Laurent Nicolas, directeur marketing de Vigilant. Vigipen permettrait donc en plus de leur simplifier la vie, d’améliorer la sécurité des malades qui seraient incités à prendre correctement leurs taux.
C’est valable notamment pour les enfants, pour qui la prise peut être plus simple. Les données étant directement envoyées, elles sont plus fiables pour les parents et les médecins.
Autre avantage, presque tout le monde a quotidiennement son smartphone avec soi. Maintenant tout est dessus, plus besoin de prendre son carnet partout ou l’on va.

Montrer à ses proches, mais pas seulement…

Le Vigipen a un autre intérêt, il évite au patient de se déplacer grâce à un système simple. Vous pouvez partager les données avec vos proches, vos médecins et même sur des forums spécialisés. Pratique en cas de personnes âgées n’ayant plus toute leur mobilité.

Vigilant n’a, pour le moment, pas encore annoncé de date de commercialisation ou de prix définitif. Mais ce dernier tournerait autour des 200€.



le diagnostic par nanoparticules arrive, êtes-vous prêts ? | Orange Business Services

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Google a annoncé il y a quelques semaines un projet de diagnostic révolutionnaire grâce à des nanoparticules. Vous sentez-vous prêts pour une telle révolution médicale ?

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